Pour qu'ils prennent enfin en compte - on peut toujours espérer... - la réalité sociale que vit la population.
Tout le monde sait par exemple que se loger est devenu extrêmement cher à Namur. Une récente étude nous apprend maintenant que Namur est la plus chère des grandes villes wallonnes ! Et que l'arrondissement de Namur est le plus cher de toute la Wallonie. Selon la même étude, les locataires les plus pauvres paient plus de la moitié de leur revenu pour se loger !
La majorité cdH-Écolo-MR a Namur sait tout ça. L'échevin Philippe Noël (Écolo) en a d'ailleurs abondamment fait état dans sa note politique pour le logement. La majorité s’est engagée à créer des logements publics financièrement plus accessibles.
Mais que constate-t-on dans la réalité ? Tout d’abord que la régie foncière continue de brader le patrimoine immobilier de la Ville. Il ne se passe pas un conseil communal sans que plusieurs maisons ou terrains appartenant à la Ville soient vendus.
Ensuite que la part du public dans le parc immobilier namurois ne cesse de baisser et, vu le nombre de projets privés, ce n’est pas la création de 250 logements publics supplémentaires annoncée pour 2024 qui inversera la tendance (il faut d’ailleurs en déduire les dizaines de logements publics qui auront été vendus d’ici là).
Enfin, les projets immobiliers privés fleurissent à Namur, mais la majorité rechigne à leur imposer d’importantes charges d’urbanisme en termes de logements à loyers modérés. Ce sont autant d’occasions manquées pour ramener les loyers vers le bas. Au PTB, nous prônons d’imposer à chaque projet immobilier la réalisation d’un quart de logements à bas loyer (dans une ville comme Vienne – déclarée tout récemment « ville la plus agréable du monde » - c'est bien plus!).
* Les graphiques sont issus de l'édition 2019 de l'observatoire des loyers du Centre d'Études en Habitat Durable de Wallonie, que chacun peut consulter ici :