Notre programme pour faire de Namur une ville plus sociale
Introduction : Un programme pour une ville à la mesure des gens, pas une ville livrée au pouvoir de l’argent
350 millions d’euros. Un joli montant. C’est le budget total de la ville de Namur pour l’année 2024. On pourrait faire tant de choses avec cet argent. Avoir une ville sûre, des transports en commun performants, des commerces qui tournent bien, une administration efficace, une ville propre, des services publics performants, des piscines, écoles communales, plaines, crèches en suffisance. En somme, une ville riche, dans laquelle on fait en sorte que tout le monde soit bien. C’est d’ailleurs l’image que possède notre Ville-Capitale : une ville riche. Avec un tel budget, on pourrait se dire que c’est en effet le cas. Mais ça c’est la théorie, en pratique, Namur n’est pas vraiment une ville riche. C’est plutôt une ville qui roule pour les riches. Une ville où, comme ailleurs, c’est la crise économique pour la majorité de la population et la belle vie pour une petite poignée d’habitants. Cette situation n’est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques assumés par la majorité actuelle Engagés-MR-Ecolo. Un programme qui façonne Namur pour les multi-millionnaires et livre la ville aux barons de l’immobilier. Une ville qui protège les grandes entreprises et qui fait payer la crise aux travailleurs et aux petits indépendants.
En 6 ans, les rentrées fiscales dans les caisses de la ville ont pas mal évolué mais pas dans le même sens pour tout le monde. Les revenus fiscaux sur le dos des travailleurs et des petits indépendants ont augmenté de près de 20%, alors que les rentrées fiscales venues des poches des grandes entreprises et des multi-millionnaires ont… baissé de 17%. Hausse des repas scolaires par-ci, hausses de la taxe poubelle par-là, achat d’une scancar pour taxer davantage les automobilistes, hausse des taxes égouts pour les indépendants, etc. Une pression fiscale étouffante d’un côté. Alors que de l’autre, Namur est la seule grande ville du pays qui n’a pas de taxe sur les grandes surfaces de bureaux (pour faire contribuer les assurances, les entreprises de consultance, etc). Ce choix politique de toujours protéger les mêmes aggrave la crise sociale que nous vivons à Namur. Personne ne peut nier le phénomène: en 10 ans, le nombre de sans-abris a été multiplié par 10. Plus de 1100 namurois n’ont pas un toit au-dessus de leur tête pour dormir dans une ville où les logements vides se comptent par centaines. Namur, capitale du sans-abrisme et de la crise sociale, avec autant de sans-abris qu’à Liège ou Charleroi, pourtant des villes presque 2 fois plus peuplées.
Notre ville est un paradis pour les grandes multinationales et, certainement, pour les barons du béton, à qui on livre la ville petit bout par petit bout. Les grands projets de logements de luxe ont continué à pulluler durant ces 6 dernières années partout dans nos quartiers et villages (à Bomel, à Saint-Servais, à Salzinnes, à Belgrade, aux Casernes et rue des Carmes dans la Corbeille, à Jambes en plusieurs endroits,etc). Ces maisons ou appartements à 500 000, 750 000, jusqu’à 950 000 euros à l’achat, sont destinés à attirer des populations aisées venues d’ailleurs. Pendant ce temps, ces projets font augmenter les prix des loyers des quartiers, et aggravent la crise du logement à Namur. En effet, en 5 petites années, le nombre de familles sur liste d’attente d’un logement public a doublé, passant de 1500 à 3000 (presque 1 famille sur 10).
Les barons de l’immobilier peuvent mutiler notre ville, tous les permis leurs sont délivrés. Que ce soit pour détruire un bâtiment classé (le C&A Place de la Station) ou pour détruire un des derniers petits espaces verts du centre ville au Parc Léopold afin d’y installer un mastodonte multi-étages qui va défigurer tout le centre-ville et menacer encore un peu plus de faillite les petits commerçants de la Corbeille. De l’argent, il y en a pour les grands projets bling bling qui pompent des dizaines de millions d’investissements qui ne vont pas pour les besoins de base quotidiens des Namurois. 17 millions pour un téléphérique, 10 millions pour un piétonnier, 10 millions pour la cité des métiers, 4,5 millions pour la place de la station, 4 millions pour le Parc Espena, des centaines de milliers pour des grandes lettres, un grand banc, une tortue dorée,etc. Au total, près de 50 millions dépensés dans quelques projets. Pendant ce temps il n’y a pas d’argent pour rénover la piscine de Salzinnes, pour faire reconstruire (comme promis aux parents) l’école de Basse-Enhaive, pour soutenir la Maison de Jeunes de Jambes Parc Astrid (qui a dû fermer en 2021 faute d’un soutien de la ville). Le choix qui a été fait est clair : priorité au bling bling pour attirer des touristes et des nouveaux habitants plus fortunés venus du Brabant ou de Bruxelles au prix de l’abandon complet de celles et ceux qui habitent déjà ici.
Namur était une ville calme et sûre. Ce n’est plus le cas. Les commissariats de quartier ont fermé il y a longtemps. Plus personne ne connaît son agent de quartier car ils sont simplement moins nombreux et doivent couvrir des zones toujours plus étendues. Cet abandon des autorités publiques fait de nos quartiers et villages des proies faciles pour les vols en plein jour qui se sont multipliés. Les patrouilles de police au centre ville reçoivent l’ordre de harceler plusieurs fois par jour les mêmes sans-abris au lieu d’être présentes dans les quelques rues où se déroulent les trafics et les agressions. Pourtant, Namur n’est pas non plus devenue en 5 ans un coupe-gorge à ciel ouvert. Toutes les statistiques confirment que ce ne sont que quelques rues, autour de la gare, de la rue de Bruxelles, du Parc Louise-Marie, qui sont les lieux principaux des agressions, principalement en soirée et le week-end. Cela ne représente pas un budget colossal de mettre en place plus de patrouilles déjà dans ces lieux délimités. Mais la majorité Engagés-MR-Ecolo préfère gaspiller des millions pour des caméras qui filment, certes, de plus en plus d’agressions mais n’en empêchent aucune. Un jeune de 18 ans a été poignardé à mort galerie Werenne sous l'œil d’une caméra. Un jeune a été tué en pleines Fêtes de Wallonie rue de Fer sous l'œil d’une caméra. 2 sans-abris sont morts de froid en 2020 et 2023 sous l'œil d’une caméra. Une caméra à 3 mètres de haut n’a jamais empêché un coup ou sauvé une vie humaine. La présence d’une police de proximité et d’agents de la paix, oui. On a de l’argent pour ce qu’on veut bien. Et manifestement la sécurité de Monsieur et Madame tout le monde passe après le reste.
La sécurité et la mobilité sont deux thèmes fortement liés à Namur. Une ville capitale avec un réseau de transports publics aussi réduit est ridicule vu les ambitions et le rayonnement de notre ville. Pas de bus en semaine vers les villages et les quartiers périphériques après 22h, pas de bus en week-end après 18h. Et que fait-on quand on a quand même envie d’un resto ou d’un ciné? Pour la classe sociale qui n’a pas les sous pour payer 30 € un taxi, on rentre à pied, des kilomètres, de nuit. Avec des noctambus, cela n’arriverait pas. Mais la classe de ceux qui décident n’est pas concernée puisqu’ils ont soit largement l’argent pour un taxi, soit un accès gratuit au parking de la rue de Fer dans l’hyper-centre. Que les autres se débrouillent.
Ce programme antisocial qui abandonne les Namurois n’est pas une fatalité. Face à cette situation, il y a une alternative. Un autre programme, social, écologique, populaire. Pour que notre Ville-Capitale soit à la mesure des gens, fonctionne selon les priorités des Namurois. Ce programme, celui du PTB, a été conçu sur base de l’avis de plus de 1500 Namuroises et Namurois qui ont rempli notre Grande Enquête entre octobre 2023 et mars 2024. Avec ces quelques 1500 avis, nous avons construit un programme qui part des priorités des habitants, et a l’ambition de faire payer la crise aux grandes fortunes.
Vous avez mis en avant 4 priorités claires. Dans l’ordre: la protection du pouvoir d’achat, liée à une fiscalité plus juste; résoudre les problèmes de logement; résoudre les problèmes de mobilité; et résoudre les problèmes d’insécurité à Namur. De ces 4 thèmes, nous avons pu formuler, grâce à vos nombreux avis, 10 revendications phares pour changer notre ville: un shift fiscal de la poche des grandes entreprises et des plus riches vers les poches des travailleurs et des petits indépendants (notamment en supprimant la taxe égouts et en rendant nos sacs poubelles gratuits), un plan d’urgence pour construire 100 logements publics par an, un stop aux grands projets de logements de luxe, davantage de bus et plus tard, 1 million d’euros pour plus de police de proximité en ville, des parkings gratuits, etc. Voilà des mesures ambitieuses pour enfin reprendre le contrôle de notre ville.
En tout, c’est près de 60 pages de propositions que nous vous donnons à lire ici, sur les aspects les plus divers de ce qu’est la politique d’une grande ville: une ville tournée vers la jeunesse, une ville où les femmes se sentent bien, une ville écologique qui protège la planète, une ville qui tient compte de nos aînés, etc.
Soyons clairs, nous avons le choix entre deux visions diamétralement opposées. Une vision commerciale qui donne la priorité au béton et au privé. Et une vision publique qui donne la priorité aux gens et à une plus grande justice fiscale. Là est tout l’enjeu de ces élections. Quelle est la vision la mieux adaptée au 21ème siècle ? Une ville libérale du marche-ou-crève, ou une ville à la mesure des gens ? Pour nous, le choix est fait. Ce sera la ville à la mesure des gens. Et pour défendre ce projet, le PTB sera toujours du côté des gens, et pas du pouvoir de l’argent.
Voir le résumé des 10 mesures du PTB pour changer Namur
Pouvoir d’achat et fiscalité |
Un tax shift social de 5 millions d’euros de la poche des grandes entreprises vers les ménages et les petits commerçants. Ex: rendre les sacs poubelles gratuits et supprimer la taxe égouts rapportent 100€/an dans la poche des ménages. On veut aussi rendre les repas scolaires et les garderies gratuites. Cela constitue une ristourne fiscale de 5 millions d’euros pour les habitants. En parallèle, augmenter la taxe sur les banques et assurances, sur les grandes surfaces de bureaux, sur les entreprises de la grande distribution et sur les immeubles inoccupés de multipropriétaires. Cela représente un effort fiscal de 5 millions d’euros pour ces acteurs. |
Supprimer 2 postes d'échevins et diviser par deux le salaire des échevins et du bourgmestre. Avec les 350 000€/an d'économies réalisées, garantir la gratuité des repas scolaires dans toutes les écoles communales. |
Logement |
Répondre à la demande de logements en construisant 100 logements à prix abordable par an (dont des kots étudiants). Des logements à l’achat et à la location. |
Mobilité |
Augmenter les fréquences de bus et étendre les horaires pour avoir des bus la nuit et le week-end pour revenir en sécurité du centre ville. |
Rendre gratuites 1000 places de parking supplémentaires en ville et à ses abords. |
Sécurité |
Investir 1 million d’euros supplémentaire pour une présence renforcée de patrouilles de police de proximité au centre-ville. |
Reprendre en main le parc Léopold, notamment avec l’installation d'un terrain de mini-foot, une maison de jeunes, une présence permanente d'agents de la paix et une rénovation des parterres et des arbres avec entretien régulier. |
Politique d'aménagement du territoire |
Construire un skatepark, un terrain de mini-foot et un espace de street workout dans le centre-ville. Doter chaque quartier d'au moins un espace public pour pratiquer du sport. |
Bloquer les permis pour de nouveaux complexes de logements de luxe jusqu’à nouvel ordre. Ces logements à 900 000€ font grimper les prix de l’immobilier dans nos quartiers et ne répondent pas au besoin de logements à prix abordables. |
Investir dans les infrastructures dont les Namurois ont besoin et qui ferment peu à peu sous l'ère Prévôt. Nous construirons une nouvelle piscine publique, une école communale et au moins une crèche publique. Nous ouvrirons une maison de jeunes dans chaque quartier. |
1. Une ville qui protège le portefeuille de ses habitants
Près de 50% des Namurois qui ont participé à notre Grande Enquête ont placé comme première priorité la protection de leur pouvoir d’achat et la mise à contribution des multi-millionnaires et des grandes entreprises. Nous vivons une crise sociale sans précédent depuis 50 ans. Crise sanitaire, crise économique, crise de l’énergie : quel que soit le motif ou le contexte, ce sont toujours les mêmes qui paient l’addition: travailleurs, jeunes, petits indépendants, etc. Les 99% de la population. Ces 5 dernières années, les prix se sont envolés, les salaires ont été bloqués et le résultat a été immédiat pour la majorité de la population : baisse de pouvoir d’achat. Les plus fragiles sont tombés dans la pauvreté. Le nombre de sans-abris a explosé, le nombre de familles qui ne savent plus se payer un logement sur le marché privé et ont besoin d’un logement social a doublé. Et même des familles qui ont deux salaires vivent des fins de mois difficiles dans notre capitale wallonne.
Un. Nous allégerons la pression fiscale sur les ménages et les petits indépendants et renforcer la fiscalité sur les plus riches et les grandes entreprises
S’il y a bien un domaine dans lequel la Ville a un pouvoir décisionnel, ce sont les taxes. La Ville a, en effet, beaucoup de liberté pour décider des taxes qu’elle met en place ainsi que pourquoi et comment elle le fait. Il faut donc commencer par là. Nous allons lancer un grand transfert fiscal de 5 millions d’euros par an dans un premier temps, de la poche des grandes entreprises et des Namurois les plus riches (multi-millionnaires) vers celles des travailleurs et des petits indépendants.
Cela passera par la suppression de la taxe de raccordement aux égouts et la gratuité des sacs poubelles. Ces 2 mesures feront économiser 100 euros nets aux Namurois. Nous supprimerons la scan car qui est une taxe déguisée de 500 000€ par an sur le dos des automobilistes. Nous instaurerons la progressivité de la taxe sur la propreté publique et la gestion des déchets suivant le revenu des ménages pour que chacun paye selon ses moyens. À plus long terme, nous revendiquerons aussi au niveau régional la suppression de cette taxe. La taxe communale sera, elle aussi, progressive. Il n'est absolument pas juste que le richissime vicomte Olivier de Spoelberch, actionnaire d'AB Inbev et propriétaire du château de Flawinne, membre d’une des familles les plus riches de Belgique, paye une taxe identique à celle d'un ouvrier ou d’un employé. Ceux qui ont les épaules les plus solides doivent payer plus pour construire équitablement la commune. Concernant les petits commerces, nous rendrons la taxe sur les enseignes proportionnelle au chiffre d'affaires et ce dans la même idée d’aller chercher plus dans la poche des grandes multinationales du commerce, et moins dans celles des petits indépendants. Nous rendrons gratuits les repas scolaires et la garderie dans les écoles communales.
Par ailleurs, nous instaurerons toute une série de nouvelles taxes et en renforcerons d’autres qui pèseront uniquement sur les épaules les plus solides. Nous instaurerons une taxe progressive sur les grandes surfaces de bureau de plus de 500 m2. Nous instaurerons une taxe sur les grands parkings gratuits (des grandes surfaces), avec interdiction de répercuter les coûts sur les consommateurs, sous peine d’amende. Nous réinstaurerons la taxe sur les antennes électriques et nous mettrons en place une taxe doublée pour les antennes 5G à venir. Nous augmenterons la taxe sur les établissements financiers (banques et assurances). Nous augmenterons la taxe sur la distribution gratuite à domicile d’écrits publicitaires (anti-écologiques, invasifs, poussant à la sur-consommation pour quelques grandes chaînes de magasins). Nous augmenterons la taxe sur les secondes résidences. Nous augmenterons la taxe communale réclamée aux grandes entreprises (taxe sur la force motrice),
Nous instaurerons une taxe sur les parkings privés de plus de 100 places. La multinationale Interparking réalise de gros bénéfices sur le dos des automobilistes qui paient 10€ par voiture pour une soirée-resto au centre. Cette taxe aidera à compenser la suppression de la scancar et l’augmentation de places de parkings gratuites dans le centre. Cette taxe s’accompagnera d’une interdiction de répercuter les coûts de cette nouvelle taxe sur les prix des places, sous peine d’amende.
Enfin, ce shift fiscal sera réalisé en faisant des économies dans les budgets de la ville. Nous réduirons les dotations bling bling qui permettent aux élus de profiter de fonds publics pour des voyages de luxe au nom du « rayonnement de Namur ». Namur peut et doit rayonner mais sans que 40 politiciens voyagent 10 jours aux USA aux frais des citoyens. Nous diviserons par 2 le salaire du bourgmestre et des échevins et nous supprimerons 2 postes d’échevins. Cela fera économiser 350 000€ par an qui seront investis pour les besoins des Namurois.
Deux. Nous garantirons le droit au logement pour tous
Nous demanderons aux propriétaires louant des biens d’informer les services sociaux dès qu’un locataire aura deux mois de retard dans le paiement de son loyer. Nous voulons prendre ces situations en main rapidement pour éviter qu’elles s’aggravent. L’expulsion ne sera réalisable que quand un relogement sera possible tout en veillant à ne pas pénaliser le propriétaire.
Nous instaurerons une grille contraignante des loyers afin de conditionner le loyer d’un bien loué à sa qualité. Toutes les villes qui le pratiquent montrent que cela tend à une diminution globale des loyers et qui permet donc de faire baisser la pression sur le budget des familles.
Se loger décemment devient un luxe. Nous abordons largement cette question dans le chapitre logement. Mais puisque se loger représente entre le tiers et la moitié du budget des familles namuroises, c’est aussi un réel problème de pouvoir d’achat. Notre plan est simple, en 4 points : contrôler les loyers, augmenter le nombre de logements publics à louer, remettre vraiment sur le marché les logements vides (à la location comme à l’achat), et développer un système où les plus vulnérables sont soutenus avant de perdre leur logement et sont accompagnés pour en retrouver un immédiatement. Puisque nous sommes dans la partie pouvoir d’achat et lutte contre la pauvreté, nous développons uniquement ci-dessous l’aide aux plus démunis. Notre plan pour l’ensemble de la population se retrouve dans le chapitre logement.
Nous voulons bloquer les spirales de l’appauvrissement le plus rapidement possible. Nous demanderons par exemple aux propriétaires d’informer les services sociaux dès qu’un locataire aura deux mois de retard dans le paiement de son loyer. Nous voulons, en outre, développer un service d’accompagnement préventif en matière de logement locatif. Les assistants sociaux rattachés à ce service se déplaceront afin d’apporter une aide active aux locataires confrontés à des problèmes ou des arriérés de loyer. Ils analyseront les diverses options et examineront quelles sont les aides auxquelles le locataire a droit. Ils entreprendront des négociations avec le propriétaire. L’expulsion ne sera réalisable que quand un relogement sera possible, tout en veillant à ne pas pénaliser le propriétaire. Nous voulons éviter au maximum des conflits qui s’enveniment et qui peuvent conduire à la dégradation volontaire du bien loué.
Le programme « Housing First » est celui qui donne les meilleurs résultats pour permettre aux sans-abris de sortir de la rue, de l’errance institutionnelle et de reconstruire un projet de vie. Nous devons renforcer ce type de projet qui a fait ses preuves. Il doit être suffisamment financé et nous devons mettre à disposition un pourcentage de logement public afin de permettre au service de fonctionner de la manière la plus efficace possible et pour cela il faut des logements.
Nous revendiquons son développement dans la commune depuis 2013. Ce système a permis en quelques années à l'État américain d’Utah de voir la population sans logis diminuer de 80%. Le principe est simple : pour sortir les gens de la rue, il faut d’abord un logement. « Housing first » veut en effet dire « loger en premier ». Par la suite, les personnes vivent en cohabitation avec un minimum de règles et sont aidées par des référents avec un accompagnement sur mesure. Une fois posées, stabilisées, elles peuvent se soigner, rouvrir leurs droits, reconstruire un projet de vie. Ce programme est aussi appliqué en Finlande et d’autres pays européens. En Belgique, il s’agit d’un programme pilote qui a été lancé par le pouvoir fédéral. Nous voulons que Namur devienne la première ville où ce programme soit largement développé. Au-delà des bénéfices sociaux pour les usagers, il est aussi prouvé que ce programme a un impact positif sur les finances. L’Utah, très conservateur, a lancé ce programme non par souci de progrès sociaux, mais dans le but de faire des économies. Ce qui a marché. Tout le monde est donc gagnant.
Nous voulons aussi une structure qui rassemble tous les services d’aide aux sans-abris sur un même lieu, à l’image du projet « 5 Ponts » de Nantes, afin d’éviter l’errance des personnes. Obliger une personne fragile à se déplacer continuellement d'un lieu à un autre ne permet ni de bien l'accompagner ni de construire un projet de vie stable. Nantes a fait le pari d’intégrer ce projet moderne en centre-ville et non de « cacher la misère ». Il réunira une multitude de services et fonctions : accueil de jour et de nuit, logements d’urgence, logements sociaux, bureaux pour des associations et entreprises d’économie solidaire, salle de vente « Emmaüs », restaurant social qui aura également une fonction de restaurant de quartier, espace culturel polyvalent, ferme urbaine, formation par le travail. Nous y intégrerons une partie du « Housing First » en plus. Il faut aussi savoir que ce projet est financé par de multiples acteurs, 5 millions étant apportés par l'Europe au titre du fonds « action urbaine innovante ».
Trois. Nous décentraliserons des services communaux dans un maximum de quartiers et de villages
Ces maisons de quartier et de village auront une antenne officielle de l’administration communale afin de permettre aux gens d’éviter de devoir faire 30 minutes de bus aller, 30 minutes d’attente et 30 minutes de bus retour pour aller chercher un papier qui pourrait être disponible à l’antenne locale de la commune. Cela crée de l’emploi, du lien social et anime le quartier. Ces maisons apporteront une aide aux citoyens qui sont confrontés à des problèmes d’ordre administratif. Les Namurois seront aidés à régler et remplir leurs papiers et documents officiels, à éplucher leurs factures d’énergie et à résoudre d’autres problèmes de cet ordre. L’objectif sera aussi de permettre à chacun de réaliser des économies.
Comme dans plusieurs chapitres de ce programme que nous vous invitons à lire en entier, nous voulons dans un premier temps partir de ce qui existe pour en étendre les possibilités et fonctions. Et dans un second temps, nous voulons déployer de nouvelles structures sur le territoire communal. Nous voulons donc que les maisons de quartier existantes deviennent un lieu où les habitants puissent bénéficier de services, par exemple, pour avoir une aide par rapport à des documents administratifs, des factures, des questions de consommation ou de médiation de dettes. Être reçu dans un lieu connu, proche et convivial est, en effet, plus serein pour aborder les difficultés rencontrées. Un autre objectif sera également de permettre à chaque usager de pouvoir faire des économies.
Ce développement de nouvelles missions sera réalisé en étroite collaboration avec les personnes déjà actives dans les maisons de quartier. Ces professionnels ou bénévoles ont une expertise de leur lieu de vie et la connaissance des citoyens qui y habitent.
Ces maisons, nous en voulons dans tous les quartiers et les villages. Elles seront aussi des lieux de rencontre et d’activités pour les habitants. Elles seront un des piliers de notre politique pour construire des quartiers chaleureux et solidaires, des quartiers forts.
Cette décentralisation des services a par ailleurs pour but, outre de les rapprocher des gens et de les rendre plus accessibles, d’éviter des déplacements actuellement obligatoires vers le centre-ville. Cela rejoint le point « Une ville qui roule pour tous » de notre programme.
Quatre. Nous instaurerons l'octroi automatique des droits
De nombreuses personnes ayant droit à une allocation n’en font pas la demande. On appelle ce phénomène le « non-recours aux droits sociaux ». Deux raisons expliquent cela : la non-connaissance de ces droits qui relève d’un manque d’accès à l’information. Et la non-demande. Dans ce second cas, les personnes connaissent leurs droits mais ne font aucune demande car le discours dominant les qualifie de profiteurs, de fraudeurs ou de fainéants. C’est une des conséquences de la politique de culpabilisation et d’humiliation mise en place par les partis de droite au gouvernement. Elles peuvent aussi ne pas faire de demande à cause de difficultés qu’elles anticipent comme des procédures compliquées et parfois humiliantes.
La fracture numérique vient encore compliquer les choses. De plus en plus de services n’ont plus de bureau accessible et font tout via des formulaires en ligne. Mais encore faut-il avoir le matériel nécessaire et la compréhension de documents de plus en plus complexes également.
Nous l’avons tous observé pendant le covid. Il s’agissait d’une période où ce dispositif était nécessaire. Il est grand temps à présent de remettre des interlocuteurs humains à la place des machines.
Se méfier des exclus ou les enfoncer ne fait qu’appauvrir la société. Il est crucial d’offrir à ces personnes une aide véritable. Certains dispositifs du CPAS compliquent fortement les choses. Par exemple, lorsqu’il faut prouver au moyen d’une multitude d’attestations, documents et extraits bancaires que l’on est réellement dans le besoin. Lorsqu’il faut subir une multitude de questions : « Avez-vous vraiment fait tout ce qu’il fallait pour trouver un emploi ? » « Votre famille ne peut-elle pas vous aider ? » « Votre demande est-elle honnête, n’essayez-vous pas de frauder ? » La fraude sociale est pourtant estimée à seulement 5% des bénéficiaires. Et le nombre de personnes ne faisant pas de demande d’aide est lui estimé à 40% des bénéficiaires potentiels.
Alors que l’application Tax-on-web remplit pratiquement toute la déclaration fiscale à notre place, il faut rassembler un nombre invraisemblable de documents prouvant qu’on a droit à telle ou telle allocation sociale. Les autorités ont toutes nos données et malgré tout il faut à chaque fois apporter les preuves. En plus d’être éprouvant, c’est totalement absurde. C’est à croire qu’il y a une volonté de dissuader les gens ayant droit à des aides d’en faire la demande. Nous voulons que cela change et que les droits sociaux soient attribués automatiquement. Nous en avons les moyens techniques. Nous voulons aussi contacter les personnes qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté pour les informer qu’elles ont droit à une aide du CPAS. Nous apporterons ainsi les informations aux personnes, au lieu « d’attendre » qu’elles s’informent.
Les documents et justificatifs à produire sont souvent les mêmes pour les différentes allocations sociales. Il serait si simple qu'un document déposé une fois puissse être réutilisé dans le cadre d'une autre demande. C'est ce que nous appelons le principe « only once ». Les choses seraient ainsi beaucoup plus faciles, pour le demandeur comme pour l'administration.
Cinq. Nous financerons de manière satisfaisante le CPAS pour lui assurer ses missions
Les anciennes Commissions d’Assistance Publique avaient pour mission de venir en aide aux « indigents ». L’aide octroyée était une faveur et non un droit. Ce n’est qu’en 1976, avec l’arrivée de la loi sur les CPAS, que cette aide devient un droit. La loi confirme le droit de chacun de bénéficier de l’aide sociale « qui doit permettre au demandeur de vivre une vie conforme à la dignité humaine ». Cette loi charge donc le CPAS d’assurer ce service. Le passage de l’aide aux indigents à l’aide sociale est un pas important dans notre développement démocratique. On reconnaît là qu’avec ses aléas et les inégalités qu’il entretient, le libre marché n’est pas en mesure de garantir une sécurité d’existence pour tous.
Il est primordial d’investir dans le CPAS en augmentant la contribution communale dans son budget. Or, en analysant bien les chiffres, on peut voir que la Ville fait le contraire. Alors que les recettes augmentent, la dotation au CPAS stagne et ne tient pas compte de l’inflation et de l’augmentation du coût de la vie. Nous ne critiquons pas le travail du personnel du CPAS mais dénonçons l'hypocrisie des partis de la majorité qui demandent aux travailleurs de faire plus avec les mêmes moyens. Les personnes qui ont tout perdu durant la période covid, celles qui n’ont pu faire face à la hausse des prix de l'énergie, etc, ont fait exploser encore les demandes et ont creusé encore plus le fossé entre les dépenses du CPAS et sa dotation.
C’est une des raisons pour laquelle il faut un rattrapage immédiat du retard accusé par la dotation de la Ville au CPAS. Avoir plus de moyens permettrait à la fois d'engager du personnel supplémentaire, mais aussi de fournir une aide sociale à toutes celles et tous ceux qui en ont besoin, une aide suffisante pour vivre décemment. Les moyens supplémentaires aideront également l'institution exsangue à voir venir et à fonctionner sereinement.
Nous voulons par ailleurs un débat afin d'avoir à terme une dotation communale au CPAS qui suive automatiquement le nombre d'allocataires sociaux et leurs besoins, même si nous estimons que la solution structurelle, hors de l’urgence sociale, est une politique de création d'emplois de qualité permettant aux personnes concernées de réellement sortir de la pauvreté.
Six. Nous favoriserons l’accès automatique aux denrées alimentaires
Namur compte de plus en plus de personnes dans le besoin. Parmi ces besoins, il y a les besoins les plus élémentaires comme s’alimenter. Par exemple le nombre de familles faisant appel à l’ASBL « Une main tendue » pour une aide alimentaire ne cesse d’augmenter.
Dans l’attente de mesures structurelles concrètes pour lutter contre la pauvreté, nous avons la responsabilité d’apporter une réponse aux citoyens dans le besoin avec des mesures d’urgence sociale. Nous voulons garantir à tous le droit de s’alimenter en suffisance et correctement, en facilitant l’accès aux divers services existants comme les épiceries et restaurants sociaux, ainsi que les associations d’aide alimentaire. Comme nous l’avons expliqué plus haut, de nombreuses personnes ne demandent pas les aides auxquelles elles pourraient prétendre par sentiment de honte, par ignorance et pour d’autres raisons. Nous faciliterons donc l’accès à ces aides et aux services liés de manière automatique et inconditionnelle, en nous basant aussi sur l’expertise et la vision des associations de première ligne.
On ne peut aussi admettre que d’un côté des personnes aient des difficultés pour se nourrir et que de l’autre il y ait un gaspillage de denrées alimentaires. Plusieurs supermarchés namurois donnent déjà leurs invendus mais cela ne doit pas seulement reposer sur la bonne volonté d’un gérant. Il faut que tous les supermarchés sans exception donnent leurs invendus. C’est pourquoi nous mettrons en place un règlement communal obligeant les supermarchés à le faire. Des contrôles seront effectués et en cas d’infraction des amendes seront distribuées. Nous renforcerons aussi les équipes du ramassage quotidien des denrées alimentaires et du matériel frigorifique sera acquis pour leur permettre respecter la chaîne du froid.
2. Une ville où chacun est bien logé
Chacun, inconditionnellement, a droit à un logement de qualité. Namur doit avoir comme objectif de devenir une commune où toute la population est correctement logée. Parce que le logement est un pilier de l’existence. Sans un habitat stable et sain, comment quelqu’un peut-il se développer et s’épanouir ? Travailler, se soigner, construire une vie de famille ?
La ville est devenue le royaume des barons du béton et leur pouvoir s’étend à une vitesse hallucinante sur le centre et ses alentours. Dans tous les quartiers, l’offre de logements de luxe s’étend, mais l’offre de logements abordables et de qualité est très en dessous du nécessaire. En effet, ce sont les barons du béton qui fixent les règles de la chasse dans laquelle doivent se lancer des jeunes en recherche d’un logement. Ils fournissent des logements de standing à 900 000€ un peu partout, mais rien pour les familles de travailleurs qui ne savent pas aller au-delà de 250 000 ou 300 000€. De l’autre côté, entre le début et la fin de la législature communale (2018 à 2024) on est passé de 1500 à 3000 familles namuroises sur liste d’attente d’un logement public. La crise du logement arrive. Les gens ne savent plus se loger décemment. Les promoteurs ne font que pour les riches, et la Ville de Namur assiste à tout cela en spectateur. Pire encore, elle adapte les règles à la demande des gros investisseurs, favorisant systématiquement ces projets qui ont l’effet pervers de faire augmenter les loyers et les prix dans tout le quartier autour de ces projets de standing. Il est temps que cela cesse.
Pour nous, le logement est le pilier de toute politique urbaine. Nous voulons reprendre le logement en main. Avec un contrôle sur les prix des loyers, que ce soit dans le parc immobilier public comme privé. Nous allons bloquer la fièvre de l’explosion des prix à l’achat. Et avec un plan d’investissement massif de construction et rénovation de logements publics, nous allons atteindre les objectifs ambitieux de « 100 % bien logés à Namur », qui reposeront sur la création d’une Union Namuroise du Logement. Pour que les travailleurs ne doivent plus se contenter d’habitats bricolés, pas toujours des plus sains, ou quitter Namur.
Un. Nous ne laisserons plus aucun logement inoccupé
Pour avancer rapidement, il faut commencer par ce qui existe : les logements inoccupés. Combien sont-ils exactement dans la commune ? Pour quelle raison ? Faire leur inventaire et voir quelle est la situation des propriétaires sera le point de départ pour viser la remise dans le circuit de l’habitat de ces espaces vides. Il existe déjà, et c’est une bonne chose, un cadastre des logements privés inoccupés, appartenant à des particuliers. C’est un début, mais c’est insuffisant, quand on sait que l’essentiel des espaces vides à Namur sont composés de bureaux vides et de projets de promoteurs. Il est temps d’avoir un réel état des lieux complet.
Que ce soit des administrations locales, régionales ou fédérales qui ont abandonné un bâtiment sans en proposer une seconde affectation, ou des entreprises privées qui laissent leur bien à l’abandon en attendant une meilleure offre (faisant ainsi monter les prix), il est plus que temps de lutter contre la politique des vastes espaces de bureaux vides. Instaurer une taxe sur les surfaces de bureaux vides (une taxe appliquée ailleurs, mais pas à Namur, qui protège systématiquement les mêmes) permettrait déjà de pousser les responsables à chercher des solutions de revente, de location ou de rénovation. L’industrie de la construction a fait d'énormes progrès ces dernières années pour, rapidement et à peu de coût transformer des espaces de bureaux en logements. Mais pour cela, la commune doit être proactive dans le domaine. Le SPW annonce depuis 2021 que ses bâtiments jambois (Place de Wallonie, Avenue Bovesse, et alentours) seront peu à peu vidés de travailleurs régionaux, qui sont et seront déplacés vers le quartier de la gare. en 2024, la ville n’a même pas demandé au SPW officiellement ce qui allait advenir de ces bâtiments, c’est dire l’ambition des autorités de négocier avec la région la réhabilitation de ces milliers de m2 en logements, en plein coeur d’un des principaux lieux de vie de notre ville-capitale. Notre objectif sera de transformer au maximum ces espaces en logements, afin de répondre à l’urgence.
Par ailleurs, il est temps que cesse l’impunité des barons du béton. Le quartier populaire de Bomel a subi de plein fouet les inondations dramatiques de juillet 2021. Des familles ont quitté leur logement, devenu insalubre. Elles ont été obligées d’abandonner le quartier où elles vivaient parfois depuis 30 ans, car aucune solution de logement abordable (à l'achat ou la location) n’était possible dans le quartier. D’autres familles ont dû vivre dans les champignons et l’humidité dans un des logements publics du quartier, car la société de logement n’avait pas d’autre endroit où les reloger. Mais à 50 mètres de là, à l’entrée de la rue Nanon, un promoteur immobilier laisse des logements vides depuis 25 ans. Au départ ces inoccupations étaient dûes à un réel problème de malfaçon et des nécessités de travaux. Mais pas pendant un quart de siècle. C’est devenu depuis plusieurs années un prétexte utilité par ce promoteur qui joue en réalité un jeu malsain: attendre que les projets de Thomas et Piron des Abattoirs aient contribué à augmenter la valeur de l’ensemble des immeubles du quartier, pour pouvoir louer plus cher ensuite. Ces familles avaient sous le nez des logements vides, mais qui resteront vides car la ville laisse ce promoteur spéculer.
Il faut également inclure dans le recensement des logements inoccupés, les projets immobiliers de ce type (ainsi que les projets des casernes, de Belle-vue, d’Erpent, etc). eux aussi doivent payer une taxe sur leurs logements vides, même si ils sont en vente. Si ils ne se vendent ou ne se louent pas, c’est qu’ils coûtent trop chers pour les travailleurs. Ils n’ont qu’à fixer des prix plus bas, et réduire un peu leurs marges de profits. Cela va par ailleurs permettre de stopper un peu la fièvre de l’inflation des loyers et des prix.
Ceci étant dit, chaque situation sera évaluée au cas par cas. Un accompagnement et une aide seront de mise pour un propriétaire en difficulté, mais la fermeté sera de mise avec les sociétés immobilières, les spéculateurs et les multinationales. Nous augmenterons et généraliserons la taxe sur les immeubles inoccupés. Le secteur public ne sera pas épargné. Les propriétaires connaissant de réelles difficultés seront aidés. L’argent perçu servira aux projets de construction et rénovation de la Coopérative Namuroise du Logement. La loi de réquisition d’un logement vide existe et relève de la compétence du président du CPAS. Nous voulons l’appliquer jusqu’au bout, en misant d’abord sur la souplesse, ensuite sur la fermeté. Après trois ans sans évolution concluante malgré les démarches entreprises, un bâtiment restant à l’abandon sera réquisitionné via l’application de la loi et remis à la Coopérative ou à une société de logement de service public. Un logement faisant partie d’un projet immobilier appartenant à un promoteur immobilier, sera même repris sous giron public après 2 ans, pour lutter contre la spéculation.
En ce qui concerne la situation particulière des espaces habitables situés au-dessus de commerces, l’approche sera similaire : situation évaluée au cas par cas, mesures adaptées. De nombreuses surfaces commerciales sont louées par des agences immobilières ou des propriétaires qui ne voient un intérêt que dans un rez-de-chaussée bien situé. Certains étages au-dessus de boutiques, par exemple place de l’Ange ou rue de Fer, sont dans un état lamentable. On pourrait presque les qualifier de « chancres en hauteur ». Chaque commerçant sera contacté pour examiner sa situation. Des aides peuvent être envisagées pour rendre le logement au-dessus du commerce accessible et confortable, mais pour les sociétés immobilières ou les grandes chaînes commerciales étant propriétaires, les travaux devront être réalisés à leurs frais.
Deux. Nous allons stopper nette la politique bling-bling de la ville qui autorise partout les grands projets immobiliers de luxe
Trois. Nous développerons et valoriserons le logement public moderne
Le logement public est une espèce en voie d’extinction. Le boom du logement privé n’est pas l’unique raison. Alors que les promoteurs rachètent et bâtissent à tour de bras partout où ils peuvent, le pouvoir communal mène une politique molle. Rien qu’en prenant 2016 comme année de référence, la majorité a autorisé la création de 737 logements, dont seulement 47 sont publics, ce qui représente 6,38 %. La demande en logement social est pourtant bien réelle en commune de Namur. Au premier trimestre 2024, 2 807 candidats étaient en liste d’attente : 1250 auprès des sociétés de logement et 400 auprès de l’Agence Immobilière Sociale. Sachant qu’on n’habite pas dans une liste d’attente, nous voulons développer et valoriser le logement public moderne, en nous appuyant notamment sur de nouveaux types d’habitats, moins coûteux, rapides à construire et confortables. Dans les projets de la Coopérative Namuroise du Logement, nous ferons en sorte que 65 % de logements soient accessibles à divers revenus et que 35 % soient des logements sociaux. Un jeune couple pourrait tout à fait trouver son compte pour démarrer dans la vie avec un logement public de ce type, doté d’un loyer adapté et juste, qui lui permettrait de mettre de l’argent de côté et d’avoir accès à plus de loisirs… Il est temps d’inverser la vapeur : la commune doit se développer financièrement à partir de la brique, au lieu de la laisser au secteur privé, qui la vampirise et ne cesse d’accumuler plus de capital pour acheter et construire plus encore. Elle doit aussi arrêter de vendre des terrains et des bâtiments, mais les valoriser et y investir, pour consolider ses recettes.
Enfin, nous sommes pour en terminer avec le bricolage qu’est « l’engagement logement » initié par la majorité actuelle. Instauré pour pallier le manque de logements publics, cette mesure est un écran de fumée. Un promoteur décide sur base volontaire de mettre une part des logements d’une nouvelle construction en gestion via l’Agence Immobilière Sociale, et ce pour une durée de trois ou neuf ans. Il y trouve plusieurs avantages tout en restant propriétaire. Pour nous, toute nouvelle construction doit intégrer un quart de logements à bas loyers. Dans le cas des résidences pour seniors ou étudiants, vu le pic de vieillissement de la population et le coût exorbitant des maisons de repos privées par rapport à la majorité des pensions, vu également le manque criant de logements spécialement destinés aux étudiants à Namur, nous en imposerons la moitié. Un article sera ajouté en ce sens au règlement communal sur les constructions.
Quatre. Nous utiliserons le calculateur de loyer et lancerons un label « qualité » du logement
Le calculateur de loyer du Service Public de Wallonie est fonctionnel. À partir de divers critères, locataire et propriétaire peuvent calculer un loyer objectif. La commune cogérera le marché locatif à partir d’un site internet, recensant les biens en leur attribuant un label de qualité et en indiquant le loyer indicatif. Ce sera profitable à tout le monde : aux personnes en quête d’une bonne habitation et aux propriétaires respectueux du Code du logement. Par ce biais, nous voulons aussi exercer une pression pour contrer la hausse des loyers. Le label de qualité sera lui attribué par des agents communaux. Un logement insalubre fera l’objet d’une attention particulière. Comme pour les logements inoccupés, chaque situation sera évaluée au cas par cas. Un propriétaire abusif devra mettre son bien aux normes, sous peine d’amendes.
Cinq. Nous fonderons une Union namuroise du logement
Les promoteurs immobiliers se focalisent sur les revenus plus élevés, provoquant une envolée des prix. La commune doit intervenir en créant une société qui construit, gère elle-même des logements, et effectue également des travaux de rénovation et d’isolation. Cette société pourra aussi exécuter des travaux pour des propriétaires privés. Puisque les promoteurs privés peuvent s’enrichir sur le marché immobilier, alors il n’y a aucune raison pour qu’une société coopérative ne puisse pas s’autofinancer en diversifiant son offre. C’est la forme d’organisation que nous voulons, d’où l’appellation : Coopérative Namuroise du Logement, qui sera le résultat de la fusion des sociétés de logements. La commune, les locataires et les propriétaires pourront devenir coopérateurs. Nous impliquerons ainsi la population dans la politique du logement. La Coopérative Namuroise du Logement fonctionnera de façon démocratique et transparente. Le public pourra suivre ses réunions via internet, les documents seront accessibles à tous. Dans un registre public, les contacts avec des entreprises privées seront conservés. L’assemblée générale élira les membres du conseil d’administration et pourra les licencier si elle constate des irrégularités.
Namur pourrait aller chercher son inspiration du côté des habitations SMART, à Vienne, où la Ville a consciemment opté pour des logements trouvant le juste équilibre entre l’espace et le confort, à bon marché. Ce type d’habitat est modulaire : il peut se modifier quand la situation familiale évolue. De la sorte, on tire parti de façon optimale de la superficie de chaque unité de logement. Il y a une grande terrasse pour chacun, mais aussi des équipements communs, comme une remise pour vélos, un espace commun séparé supplémentaire et une cuisine pour les fêtes familiales et des zones vertes. Les habitations SMART ont une empreinte écologique minimale. Elles sont d’abord destinées aux familles monoparentales, aux personnes âgées, aux isolés, bref, à tous les groupes qui ont le plus besoin d’un logement. Mais d’autres groupes, comme des couples, des familles, peuvent également y habiter. Durabilité sociale, architecture moderne, écologie et prix abordable sont les éléments clés des habitations SMART. Vienne en connaît cinq types; respectivement avec un maximum de 40 m² comprenant une chambre à coucher, 55 m² comprenant deux chambres à coucher, 70 m² comprenant trois chambres à coucher, 85 m² comprenant quatre chambres à coucher et 100 m² comprenant cinq chambres à coucher. Le loyer d’une habitation SMART comprenant deux chambres à coucher, un hall, une salle de bain, un espace séjour avec cuisine, toilette et terrasse s’élève à 412 euros par mois. Un appartement proposé à la relocation en 2013 à Vienne l’était pour moins de 7 euros le m² dans les logements communaux, pour 7,4 euros dans les logements coopératifs et pour 10,3 le m² dans le privé. Chaque locataire d’un logement de la coopérative achète une part dans celle-ci et devient ainsi coopérateur.
Six. Nous instaurerons une mesure de compensation pour le logement touristique de type Airbnb
La compensation ne concerne pas les propriétaires qui, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, proposeraient leur logement ponctuellement en location touristique lorsqu’ils sont absents, ou qui mettraient en location des chambres dans leur maison, à condition qu’il s’agisse bien de leur résidence principale.
3. Une ville fluide, une ville mobile, une ville accessible
Avec l’aménagement du territoire actuel et une offre insuffisante de transports en commun, la voiture reste encore trop souvent le seul moyen de déplacement pour beaucoup de personnes. Les routes embouteillées entraînent une augmentation de la pollution, la ville se retrouve ainsi bouchée de toutes parts et irrespirable. Nous voulons une ville mobile et sûre pour les usagers faibles. À commencer par une offre augmentée et abordable des transports en commun en semaine, le soir et les week-ends, sur l’ensemble du territoire communal. Pour les cyclistes, l'enjeu sera d’augmenter leur présence et leur sécurité dans la commune, de prévoir autant que possible des cheminements sécurisés et de diminuer la vitesse des véhicules motorisés sur les voies partagées. Quant aux piétons, c’est tout l’aménagement des voies piétonnes, y compris lors des travaux et l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite qui doit être au centre de l'attention pour les années à venir.
Un. Nous renforcerons l'offre du TEC, notamment aux heures de pointe, en soirée et le weekend
Ces dernières années l’offre du TEC à Namur s’est considérablement réduite. En 2013, les lignes dites « nocturnes » vers la périphérie ont été supprimées. Les Noctambus qui assuraient les liaisons entre les différents lieux de fête et le centre-ville ont également été supprimés. Pour justifier ces suppressions, les TEC ont invoqué des raisons économiques. Et pour les compenser, un système de « TaxiTec » a été mis en place au prix de 2,90 euros la course, avec des conditions très restrictives : il n’est disponible qu’aux abonnés, 4 tickets maximum par mois, et on est obligé de prendre le taxi à la gare (inutile donc si on sort du cinéma à Jambes…) . C’est insuffisant pour assurer un service correct à des heures où il y a un vrai besoin en transports pour ceux qui ne peuvent faire autrement.
Aujourd'hui, à Namur, il n'est donc plus possible d'aller au cinéma ou boire un verre en soirée sans s'assurer d'un retour en voiture. Et il n'est pas possible non plus de rentrer en train à Namur après 22h si on habite en périphérie, sous peine de devoir rentrer chez soi à pied ou en taxi. Tout cela est indigne d'une capitale, statut dont se vante pourtant toute la classe politique namuroise.
De manière générale, l’offre est insuffisante sur tout le territoire communal, en particulier pour assurer l’affluence des heures de pointes : les bus sont bondés, et il n’est pas rare que des passagers se voient refuser l’entrée dans le bus faute de places.
Cette insuffisance en transport public et les conditions dans lesquelles se trouvent les usagers font fuir bon nombre de personnes, qui préfèrent alors prendre leur voiture pour leurs déplacements quotidiens. Ce qui entraîne des routes de plus en plus embouteillées et une augmentation de la pollution de l’air, sans compter le stress que subissent les usagers.
Au-delà du côté pratique pour les usagers, l’état des services publics est un bon indicateur de la vision de société appliquée et défendue par les autorités publiques : que peut-on dire d’un service public qui fait passer la rentabilité avant les impératifs écologiques, les besoins et la santé des gens ?
Renforcer l’offre et la qualité des transports en commun, c’est avant tout défendre une institution qui est au service de la population, inciter à moins prendre la voiture afin de désengorger les routes et améliorer la qualité de l’air. Rappelons que selon l’ OTW (le nom officiel de l’entreprise publique wallonne qui gère les TEC), deux bus par heure devrait être la fréquence minimale pour un bon service.
La situation est particulièrement problématique pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite qui n'ont pas de voiture : on les oblige à parcourir de plus longues distances ou à rester chez elles. A-t-on pensé aux conditions hivernales, à la pluie, aux fortes pentes qui caractérisent le territoire namurois... ?
Nous l’avons vu avec la suppression de la ligne 11 dans le quartier du Beau Vallon à Saint-Servais, obligeant des personnes âgées à marcher des centaines de mètres de plus pour atteindre le premier arrêt de bus, ou encore les quartiers de Belgrade qui sont moins desservis depuis le remplacement de la ligne 8 par la ligne A. Á Belgrade l'opposition de la population a permis de limiter la casse par rapport aux plans initiaux du TEC, tandis qu'à Saint-Servais elle a résulté en la création d'une nouvelle ligne 54, mais avec une fréquence largement insuffisante (6 bus par jour en semaine, 3 le samedi).
Il est donc impératif de rétablir et de renforcer ces lignes afin que les villages et la périphérie soient mieux desservis. Nous rétablirons la ligne 11 et les arrêts supprimés, et nous gèlerons le plan Nam'In Move. Nous organiserons une large consultation de la population pour faire l'inventaire des adaptations à apporter au réseau.
Deux. Nous créerons 1000 places de parking gratuites en ville et aux abords
L’extension des zones bleue, l’augmentation indirecte des tarifs par l’extension des zones payantes (notamment de la zone rouge qui est la plus chère) et l’instauration d’une scan-car pour sanctionner tout qui ne respecte pas les règles ont créé une situation chaotique : il n’y a tout simplement pas assez de places pour tout le monde, et les plus malchanceux sont sanctionnés par une “voiture-impôt” qui rapporte 500 000 euros par an à la ville. Si on ajoute à l’équation la suppression de bus et la dangerosité des pseudos pistes cyclables en bordure des routes principales (par exemple en montant sur Erpent où les cyclistes sont frôlés par des voitures à 90 km/heures), on a un cocktail explosif qui rend la mobilité invivable à Namur.
Nous refuserons le projet de Besix au Parc Léopold, et investirons dans l’espace vert du parc. Nous rachèterons et rénoverons le parking. Les places seront disponibles à la réservation à l’année sous la forme d’un abonnement à prix fixe de 10€ par mois. Toutes les places inutilisées seront accessibles gratuitement.
Ensuite, nous réaliserons un audit en collaboration avec le SPW et la SNCB pour leurs 3 parkings boulevard du Nord. Ces parkings, certainement le P2 en bordure du Pont de Louvain, ont souvent des centaines de places vides. L’audit permettrait de déterminer les places structurellement vides, les places structurellement occupées par le personnel de ces entreprises publiques, et les places structurellement utilisées par les voyageurs ou visiteurs. En comptant à 125% le taux de remplissage du personnel (afin d’être sûr qu’aucun travailleur ne soit impacté par la mesure), nous louerons à l’année des emplacements de parking dans ces parkings en bordure du centre-ville, au même prix que les prix actuels (sans manque à gagner pour la SNCB), pour les rendre gratuites aux visiteurs.
Ces deux opérations (louer des emplacements aujourd’hui vides des parkings SNCB et SPW afin d’augmenter l’offre de parkings gratuits, et rénover le parking Léopold) seront compensée par l’instauration d’une taxe sur les grands parkings privés de plus de 200 places, qui ciblera spécifiquement les multinationales qui ont pris peu à peu possession des grands parkings du centre et des abords de la ville.
Enfin, nous rétablirons la gratuité et sans couleur (donc à durée illimitée de stationnement) pour 400 places actuellement en zones bleue, orange et verte du centre-ville. Ces trois opérations mèneront à une offre de 1000 nouvelles places gratuites pour les habitants et les visiteurs.
Le plan communal de mobilité de... 1999 prévoyait plusieurs parkings de dissuasion aux entrées de Namur. Trois ont été ouverts depuis lors : à Saint Nicolas, à Namur Expo, et plus récemment à Bouge. Après des années de travaux sur la chaussée de Louvain, et les milliers d’euros dépensés pour la desserte spéciale des bus, force est de constater l’échec de la tentative. Ce P+R de 700 places est vide à 90%, 350 jours par an au moins. C’est globalement le cas de chacun d’entre eux. Pourquoi ? Les liaisons sont mauvaises (un bus par 15 minutes, souvent lui-même bloqué dans les embouteillages malgré les dessertes) et sont payantes (7€ aller-retour).
Ces parkings permettraient pourtant de limiter la circulation dans le centre et d'apaiser les quartiers… mais seulement si la politique de mobilité était cohérente. Nous rendons ces parkings 100% gratuits, avec des liaisons de bus fréquentes, efficaces et gratuites avec le centre-ville (toutes les 5 minutes) pour en faire un succès.
Trois. Nous rédigerons un plan communal cyclable en collaboration avec les cyclistes eux-mêmes
Manque de pistes et de sentiers aménagés, de parkings à vélos sécurisés et d’aménagements assurant la sécurité des usagers, tout cela n’est plus acceptable. Nous appuierons auprès de la Région wallonne l’aménagement de pistes sécurisées sur les voiries régionales, nous en réaliserons au plus vite sur les grands axes gérés par la Ville et nous augmenterons le nombre de liaisons tant entre le centre-ville et la périphérie qu'entre les différentes entités de la périphérie.
Nous voulons, sur deux législatures, une ville avec beaucoup d’espace pour les cyclistes et les piétons. Il est temps pour un changement de paradigme : la Ville doit appartenir aux cyclistes, aux transports en commun et aux piétons aussi, et non plus seulement aux voitures. Une ville comme Copenhague démontre que c'est possible.
Quatre. Nous régulerons sérieusement le déploiement et l’utilisation des trottinettes et autres modes de déplacement en free-floating.
Nous étudierons la possibilité de mettre en place un opérateur public de trottinettes pour remplacer les opérateurs privés.
Nous prendrons des mesures visant à informer les utilisateurs et utilisatrices sur les règles de sécurité en vigueur via des contrôles préventifs fréquents.
Cinq. Nous garantirons la sécurité des usagers faibles.
La zone de rencontre place de l’Ange ne fonctionne pas correctement. La réintroduction du stationnement en est la cause. Nous rétablirons la priorité aux piétons en supprimant le stationnement sur l’ensemble de la zone.
L’accès au centre-ville en voiture sera restreint et nous veillerons à ce que la priorité aux usagers faibles soient respectées dans les faits.
Un cadastre de l'état des trottoirs sera établi et les travaux nécessaires planifiés dans les meilleurs délais.
Des chicanes ou d'autres dispositifs ralentisseurs seront installés aux endroits identifiés comme dangereux et le contrôle sera renforcé pour diminuer les excès de vitesse en ville.
Dans les zones urbanisées (quartiers et cœurs de villages), le vélo et la marche seront la norme et la voiture l’invitée : toutes les voiries qui ne sont pas des voies de transit seront aménagées en zones 30, zones de rencontre ou rues cyclables. Des aménagements efficaces et des contrôles suffisants seront mis en place pour que la réglementation soit respectée.
Là où ce n'est pas encore fait, nous aménagerons des sas vélos aux feux et renouvellerons les marquages.
Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, les priorités seront clairement indiquées.
La structure en bois de la place d’Arme se transforme en une patinoire lorsqu’elle est humide. Elle sera sécurisée en renouvelant le revêtement antidérapant au plus vite.
Nous adapterons les aménagements de l’espace public pour améliorer l’accessibilité pour tous les usagers, en priorité pour les personnes à mobilité réduite.
Il est donc important de retracer les passages pour piétons disparus, d’en créer d’autres, d’installer des casse-vitesses ou chicanes aux endroits dangereux et de créer des zones résidentielles pour les quartiers d’habitats et de rencontres pour les centres d’agglomérations afin d’améliorer la sécurité des piétons et l’accessibilité de l’espace public.
Six. Nous établirons des liaisons rapides sur le territoire de la Ville.
A l'image de ce qui se fait à Bruxelles, nous négocierons avec la SNCB pour rentabiliser les différentes lignes de train traversant la commune en reliant les gares de Floreffe, Flawinne, Ronet, Namur, Marche-les-Dames, Rhisnes, Namur, Jambes, Jambes-Est, Dave-Saint-Martin et Naninne par des liaisons régulières rapides. Nous étudierons la possibilité d'ouvrir de nouveaux arrêts à Beez et Dave.
Un transport fluvial rapide sera créé en régie communale entre les écluses de Salzinnes, La Plante et Jambes (Grands Malades), avec des arrêts aux différents ponts et autres endroits stratégiques comme le Grognon.
Le tarif TEC de la zone urbaine donnera accès aux services SNCB dans la commune et au transport fluvial sans coût supplémentaire pour les usagers.
Pour répondre rapidement à ce besoin, nous rentabiliserons les infrastructures existantes : le chemin de fer et les voies fluviales. A Bruxelles, les usagers de la STIB peuvent embarquer avec leur abonnement ou ticket dans les trains de la SNCB. Alors pourquoi ne pas introduire un système similaire à Namur ? Namur et sa périphérie immédiate ne comptent pas moins de 10 gares ou arrêts existants : Floreffe, Flawinne, Ronet, Marche-les-Dames, Rhisnes, Namur, Jambes, Jambes-Est, Dave-Saint-Martin et Naninne. Nous négocierons avec la SNCB pour mettre sur pied de navettes régulières entre ces destinations, un mini RER namurois en somme.
Les Namourettes ont démontré la possibilité du transport fluvial à Namur. Seulement, les Namourettes sont très lentes et limitées à la saison estivale. Nous voulons des navettes rapides toute l'année entre les écluses de Salzinnes, La Plante et Jambes (Grands Malades), à l'image du « Waterbus » à Anvers. Des arrêts seront prévus à tous les endroits stratégiques : Tabora, pont de l’Évêché, l’Enjambée, La Plante, ponts de Jambes, des Ardennes et du Luxembourg, Grands Malades,...
Tant le service SNCB que le service fluvial seront disponibles pour les usagers du TEC au tarif de la zone urbaine. Ainsi l'intermodalité bus - train - navette fluviale sera garantie. Dans la mesure du possible, il devra aussi être possible d'embarquer son vélo sur ces modes de transport.
Sept. Nous renforcerons les liens entre les quartiers de la ville.
Nous ferons en sorte que la gare soit facilement traversable pour tout le monde à toute heure, notamment grâce à des escalators et des ascenseurs plus souvent fonctionnels.
Nous veillerons à ce que la passerelle d’Herbatte soit rénovée, sûre et qu’elle dispose d'ascenseurs fonctionnels, afin de désenclaver le quartier d’Herbatte.
4. Pour que Namur redevienne une ville sûre
Vivre en sécurité, pouvoir faire ses courses en toute tranquillité, se promener ou jouer dans un parc, aller en soirée et revenir d’un resto ou d’un ciné : tout cela est pour le PTB un droit fondamental. Les travailleurs paient des impôts, pour vivre dans une ville propre et sûre. Ces dernières années, la situation s’est pourtant fortement détériorée à Namur. C’est notamment le résultat des choix politiques de tous les partis traditionnels aux différents niveaux de pouvoir : réduction des budgets des zones de secours, des communes, de la protection civile, et de tous les services publics. C’est également le résultat des choix de cette majorité communale Engagés-MR-Ecolo qui n’a rien fait face au phénomène qui grandissait sous nos yeux, autour de la gare, du Parc Louise Marie, du Parc Léopold, entre autres. Pire, la majorité, par la voix du bourgmestre (qui est aussi chef de la police), minimisait le problème: « l’insécurité n’augmente pas, c’est juste un ressenti qui se dégrade » témoignait Maxime Prévot le 30 août 2021 au micro de la RTBF. Mais nier la réalité n’a pas pu durer longtemps et la majorité a dû finir par reconnaître le problème… Pour quand même ne rien faire de concret au final, puisque de toute façon « il n’y pas d’argent pour plus de police de proximité ». Pourtant, pour se donner bonne conscience, la majorité communale a dépensé des millions pour des caméras qui n’arrêtent aucun délit. Ces 4 dernières années, deux jeunes et deux sans-abris ont été tués ou sont morts de froid sous une caméra qui filmait la scène. Aucune de ces caméras n’a jamais empêché un drame. Leur coût (entre 500 000 et 1 million d’euros par an sous cette législature), auraient pourtant servir à engager plus de patrouilles, qui elles, peuvent empêcher des événements tragiques.
Le droit à l’intégrité physique et à la tranquillité est primordial pour le PTB. Si nous voulons intervenir efficacement contre la violence et la criminalité, contre les vols (chez l’habitant ou en rue), nous devons les combattre avec des stratégies adaptées aux diverses situations. Nous voulons résoudre en profondeur ces problèmes complexes. La solution passe par une politique en deux axes qui se renforcent mutuellement : tolérance zéro et lutte renforcée contre la grande criminalité, et prévention massive contre la petite délinquance et la violence quotidienne grâce une présence policière accrue et des services publics renforcés. L’insécurité n’est pas une fatalité, mais une question de choix politiques.
Un. Nous investirons dans les espaces publics, à commencer par le Parc Léopold, afin de ne plus laisser pousser des zones de non-droit
Les autorités communales laissent le Parc Léopold volontairement à l’abandon, dans le but de créer une situation intenable où le pourrissement du lieu et son délabrement ne feraient que soulager tout le monde, espère M. Prévot, le jour où les bulldozers viendront arracher les arbres pour y installer le centre commercial. Les Namurois ont pourtant voté, il y a presque 10 ans, pour sauver le parc de sa destruction. Ce choix est honteux d’un point de vue politique et démocratique (imposer un nouveau projet bling bling malgré un vote clairement négatif des Namurois). La majorité se rend ainsi coupable d’augmenter l’insécurité dans toute l’entrée de ville. La situation se détériore encore depuis que le parking adjacent au parc a été remis par la multinationale Q Park, et que le bourgmestre a décidé de fermer le parking plutôt que de le réhabiliter (comme s’il y avait trop de places de parkings à Namur…). Résultat, cet espace sombre, sur plusieurs étages, est un lieu parfait de rendez-vous pour des trafics en tous genres.
La situation devenait tellement intenable que, tour à tour, un café a dû déménager, avant lui une friterie, et avant elle un magasin de sport. Nous investirons l’argent nécessaire pour réhabiliter le Parc Léopold, et en faire à nouveau un lieu sûr, un appel d’air, un lieu où les gens ont envie de venir. Au-delà de l’entretien et de la remise en état des parterres, fleurs et arbres du parc, nous y installerons du mobilier et des lieux de rencontre. Une maison de jeunes de la ville sera inaugurée à la place d’une des cellules commerciales abandonnées. Un terrain de mini-foot sera installé. Des bancs, une fontaine, des jeux pour enfants de 3 à 6 ans ainsi que du mobilier urbain d'entraînement sportif seront installés. Des agents de la paix et policiers de proximité seront présents également presque en permanence, en tous cas durant les premières années de réappropriation de cet espace par les Namurois.
Une réflexion similaire doit avoir lieu pour le Parc Louise Marie, trop sombre et dangereux en soirée.
Enfin, l’accès entre les quartiers nord de la ville et le centre-ville doit être enfin pris en main. Nous ferons en sorte que la gare soit facilement traversable pour tout le monde à toute heure, notamment grâce à des escalators et des ascenseurs fonctionnels. Nous veillerons à ce que la passerelle d’Herbatte soit rénovée, sûre et qu’elle dispose d’ascenseurs fonctionnels, afin de désenclaver le quartier d’Herbatte. Les habitants attendent depuis 18 ans (!) que les ascenseurs fonctionnent à nouveau. Ce mépris pour les habitants des quartiers populaires a assez duré. C’est une question de sécurité et de respect des habitants.
Deux. Nous investirons dans une police de proximité
Dans le centre-ville, nous investirons un million d’euros dans le renforcement d’équipes mobiles permanentes dans les rues les plus touchées par l’insécurité, et ce dès la première année de mandature. Il est démontré qu’en pratique, une présence policière quasi permanente, dans son aspect préventif, est le facteur déterminant pour diminuer l’insécurité en ville, certainement dans un centre limité à quelques rues vraiment concernées par le phénomène.
Dans les quartiers et les villages, nous voulons que l’agent de quartier puisse accomplir efficacement ses missions, axées sur la proximité, la connaissance du terrain et des ménages qui y habitent. Nous voulons déployer à long terme, dans les divers quartiers et villages de la commune, des antennes de police de proximité aisément accessibles, avec une permanence de nuit.
Nous investirons un million d’euros par an les premières années dans des patrouilles centrées dans les zones qui concentrent les cas d’agression, principalement au sein du petit km² de l’hyper-centre, entre le parc Louise Marie à l’ouest et la rue Rogier à l’est, la gare au nord et la fin de la rue de l’Ange au sud.
Nous investirons également dans la police de proximité dans les quartiers. Si la police doit prendre 15 minutes à venir du centre-ville pour se rendre dans un quartier, la facilité de commettre un délit de fuite est bien plus grande que lorsqu’un commissariat est proche. Le fait que presque plus aucun Namurois ne connaisse “son” agent de quartier révèle toute la charge de travail sur les épaules de ces agents, qui n’ont plus le temps d’être présents sur le terrain. Des agents de quartier joignables et proches des gens : cela est crucial pour lutter contre les nuisances et la criminalité. Le travail d’intervention ne peut pas faire ce que peut l’agent de quartier. Lui connaît son milieu, les problèmes du quartier. Il peut travailler de façon préventive, remarquer rapidement les problèmes et agir avant qu’ils ne déraillent et ne se muent en comportement criminel. Nous voulons que le plan urbain de sécurité soit discuté dans des assemblées de quartier où le chef de corps et le bourgmestre viendront présenter leurs priorités. Nous voulons que la voix des habitants, des associations et des personnes intéressées soit entendue dans la définition des priorités pour la prévention et la sécurité dans leur quartier. Par ailleurs, il n’y a plus que deux commissariats dans la commune, et celui du plateau d'Hastedon est fermé en soirée, la nuit et le weekend ! Nous voulons renforcer la proximité du service de Police par la création d’antennes dans les villages et quartiers, ouvertes la nuit et facilement accessibles.
Investir dans la police de proximité pour lutter contre la criminalité non-organisée n’est pas incompatible avec des investissements renforcés dans la lutte contre la grande criminalité. Au contraire, celle-ci se nourrit et s’appuie sur la petite criminalité comme pare-feu. Nous investirons donc également dans la lutte contre les grands trafiquants ici à Namur, pour repérer les réseaux, investir les lieux de trafic (parfois tristement célèbres, depuis des années, avec pignon sur rue) et surtout dans une coordination renforcée avec les autres niveaux de pouvoir et polices locales. Car au final, ces réseaux dépassent souvent largement notre ville.
Trois. Des sanctions éducatives et réparatrices rapides pour les petites infractions
Nous sommes pour la souplesse mais aussi pour la fermeté. En cas de récidive, la sanction sera durcie, et en cas de refus de la médiation et de problèmes répétés, nous ferons appel à la justice.
Nous misons plus sur le dialogue et la communication que sur les sanctions administratives communales (SAC). Nous voulons des sanctions éducatives et réparatrices, pas des SAC. Avec ces amendes, l’autorité locale est juge et partie. Pour contester une SAC, il faut se rendre au tribunal de police et en assumer les frais. Les plus hauts magistrats du parquet estiment que la loi sur les SAC est une atteinte à la séparation des pouvoirs et que son application aux jeunes est inquiétante.
Distribuer des amendes ne résout pas les problèmes. Personne ne pose la question du pourquoi, quand une poubelle se trouve déjà sur le trottoir ou quand des jeunes errent en rue et font une bêtise. La majorité veut faire marcher tout le monde au pas, non pas en résolvant les problèmes mais en les sanctionnant. Jamais d’amendes, alors ? Si. Lorsque d’autres moyens ne débouchent sur rien, une amende peut suivre. Mais une amende émanant d’un tribunal qui respecte le droit de la défense, et non d’une commune qui est juge et partie.
Quatre. Nous renforcerons les équipes d’éducateurs de rue
Nous étudierons la possibilité de mettre en place un opérateur public de trottinettes pour remplacer les opérateurs privés.
Nous prendrons des mesures visant à informer les utilisateurs et utilisatrices sur les règles de sécurité en vigueur via des contrôles préventifs fréquents.
5. Une ville verte et responsable, où il fait bon vivre
Qui pense, en évoquant une ville, à la verdure, à la tranquillité et à du bon air ? Ce n’est pas parce que nous sommes habitués à autre chose qu’une telle ville est impossible. Transformer Namur en un endroit où la vie est saine et agréable demande en effet de l’imagination et de la détermination. Ça demande une mise en lien des différentes formes de nature pour rendre tous les quartiers et villages plus agréables. Ça demande de tout mettre en œuvre pour réduire la pollution et les particules fines ; par exemple en produisant soi-même, en tant que ville, de l’énergie durable pour tous les habitants. Par exemple en stimulant les transports publics et le vélo. Par exemple en arrêtant ce non-sens de laisser mourir un parc pour y installer un centre commercial. Ça demande une approche cohérente des diverses sources de pollution de l’air et une politique qui évite le plus possible les déchets, les réutilise et les recycle. Alors seulement, on aura à portée de main une ville agréable à vivre et responsable.Un. Nous protégerons et étendrons la verdure et les espaces verts dans tous les quartiers et villages
Nous voulons que, partout, des espaces verts pénètrent profondément dans le tissu urbain, comme c'est le cas à Saint-Servais avec les carrières d'Asty-Moulin. Celles-ci seront mieux aménagées et sécurisées.
Le parc Léopold sera préservé et totalement réhabilité et fleuri avec une aire de jeu pour les enfants, une maison de jeunes, un espace pour ados/jeunes adultes et plus de bancs publics. Le béton sera retiré pour rendre le sol naturel et des puits de lumière seront créés pour permettre aux pelouses de se rétablir. Nous y installerons également une fontaine.
Le parc Louise-Marie sera embelli, en particulier l'étang et ses abords.
Nous achèterons des terrains vagues pour y créer de l’espace public vert. Dans chaque quartier, tout un chacun a droit à des espaces verts où pique-niquer, faire du sport et jouer.
Nous rendrons les rues vertes en stimulant la plantation en façades, les guirlandes naturelles et les jardins de trottoir, ainsi qu’en examinant pour chaque espace public s’il peut accueillir plus de verdure.
Nous soutiendrons aussi l’installation de toits verts, l’agriculture urbaine sur les toits et les balcons.
Nous faciliterons les jardins communautaires écologiques sur les terrains inoccupés de la Ville.
Nous protégerons et préserverons le potager du Bosquet à Salzinnes, en faisant en sorte de dépolluer la zone.
En collaboration avec les associations de protection de la nature, nous établirons un nouveau projet de plantation d’arbres : pour en planter plus, plus durablement, et pour sauvegarder les vieux arbres.
Nous cadastrerons et protégerons les grands arbres qui sont encore présents en ville, apportent de la fraîcheur et captent les particules fines.
Nous prévoirons un plan ambitieux pour freiner rapidement la bétonisation des sols.
La Ville engagera plus de personnel pour entretenir le nombre croissant d'espaces verts.
Avec les agriculteurs namurois, nous étudierons la possibilité d'ouvrir une ferme éducative pour les enfants, assez proche du centre-ville ou de Jambes.
Nous libérerons un budget destiné à acheter des espaces de nature par la Ville ou des associations de nature pour qu’elles les conservent et les gèrent. Le service des espaces verts de la Ville appuiera les associations dans leurs efforts de gestion.
Nous engagerons un écologue urbain qui développera une vision globale de l’écologie de la ville sur le territoire de la Ville de Namur et mettra en œuvre la réalisation de cette vision au-delà des différents domaines politiques.
Jusqu'au Moyen-âge, le grand Namur connaissait de nombreux terrains communs. On les connaît toujours sous le nom de « Comognes » (“les communs”): Comognes de Jambes, de Vedrin, de Flawinne, de Loyers,... Les gens pouvaient y ramasser du bois de chauffage, prendre de l'eau ou y laisser paître leur bétail. Quand la ville s'est étendue, ces espaces communs ont été privatisés. Les communes ont vendu leurs terrains aux spéculateurs immobiliers.
Privatiser l’espace public commun : c’est ce qui se passe toujours aujourd’hui. La régie foncière de la Ville vend toujours des terrains. L’espace qui se libère est trop souvent confié à des promoteurs immobiliers et des développeurs de projets sans aucune concertation. Ils y plantent de grandes surfaces d’habitations de luxe et de bureaux avec beaucoup trop peu d’espaces verts. L’espace vert urbain devient ainsi un privilège des quartiers et villages riches et, aux environs des nouvelles zones vertes, les prix des terrains et des habitations montent en flèche.
Et cependant, la verdure est apaisante, tempère le vacarme de la circulation, absorbe la pollution de l’air et donne de la fraîcheur en été. Arbres et plantes sont essentiels pour un environnement sain. Ils devraient être un droit fondamental de tout citoyen.
Si nous voulons un environnement urbain vivable pour tous, nous avons besoin d’une vision globale. Une vision qui tend à un équilibre entre l’espace privé, construit, et l’espace vert ouvert et commun. Nous travaillerons à cela à trois niveaux, pour lesquels un écologue urbain élaborera une politique intégrée.
Le premier niveau est celui des grandes zones vertes publiques autour de la ville. Le sud de la commune en est assez bien pourvu : bois de la Vecquée à Malonne, bois brûlé à Jambes, bois de Dave, forêt domaniale de Marche-les-Dames,... Mais le Nord-Ouest en est dépourvu. Les bois de Neverlée et Morivaux, par exemple, à la limite entre Saint-Servais et Rhisnes, sont privés et clôturés. Il faudra y remédier pour qu'aux quatre coins de la commune une vaste zone verte soit aisément accessible aux habitants. Dans chacune de ces forêts il faudra aussi aménager des sentiers balisés et des aires de repos.
Le second niveau est constitué de plus petits espaces, des doigts verts que nous prolongeons aussi loin que possible dans la ville et que nous relions entre eux. La carrière d'Asty-Moulin à Saint-Servais en est un exemple. Tout en protégeant sa faune et sa flore et en gardant son aspect sauvage, il faudra y aménager aussi des promenades balisées, une aire de jeux et de pique-nique, et pourquoi pas un parcours Vita ? Nous voulons multiplier de tels endroits aux abords des zones urbaines de notre commune.
Mais les quartiers au centre de la zone urbaine ont aussi droit à de la verdure. C’est pourquoi, à ce deuxième niveau, nous menons avec la Ville une politique active d’achat et d’échange de terrains vagues et de bâtiments vides ou inintéressants. Nous transformons ceux-ci en nouveaux espaces publics et en parcs pour faire du sport, pique-niquer, jouer ou faire un barbecue.
Les partis au pouvoir à la Ville laissent délibérément le parc Léopold à l'abandon. Ce parc demande une réhabilitation totale : enlèvement du béton pour rendre le sol naturel et perméable, fleurissement, aménagement d'une aire de jeu pour les enfants, placement de plus de bancs publics. Les arbres n'ont plus été entretenus et le manque de lumière impacte négativement les pelouses. Il faudra créer des puits de lumière en élaguant les arbres de façon professionnelle. Le parc Louise-Marie sera lui aussi l'objet d'un réaménagement, en particulier l'étang dont les berges sont totalement artificialisées et envahies d'orties.
Notre troisième niveau est la plantation dans les rues entre les parcs et les zones vertes. Les jardins de trottoir et les plantations de façade, les toits verts et de petits jardins de ville écologiques rendront les rues plus vertes et permettront le contact avec la nature. Un projet ambitieux de plantation d’arbres préserve les richesses naturelles que nous avons et prévoit la plantation de nouveaux arbres dans les rues.
Ainsi, nous veillons à ce que l’air soit propre dans une ville agréable et nous nous armons aussi contre les conséquences du réchauffement climatique. La verdure et les plantations contribuent, en effet, à rafraîchir la ville. C’est nécessaire car, au-dessus de l’asphalte et du béton, les températures montent plus vite en été. Un sol planté peut aussi laisser passer l’eau de pluie et la retenir un peu, de sorte que nos égouts doivent absorber moins d’eau lors d’averses.
Deux. Nous travaillerons à un maillage bleu de la commune, comme à Bruxelles
Pour contribuer à préserver la faune et la flore aquatique, nous établirons un programme pour créer des dizaines de mares dans les espaces publics et dans les jardins privés.
Le projet du maillage bleu vise une approche écologique de la gestion de l’eau et répond à plusieurs objectifs, tant environnementaux que sociaux et économiques: assurer la qualité des eaux de surface, relier les cours d’eau entre eux et lutter contre les inondations en évacuant plus facilement les eaux de pluie vers la Sambre ou la Meuse. Le maillage bleu vise aussi à valoriser les fonctions sociales, paysagères et récréatives des rivières, étangs et zones humides, et de développer la richesse écologique de ces milieux.
Le maillage bleu vise aussi à séparer les eaux propres, provenant d’étangs, de sources ou de suintements, des eaux usées. Les eaux claires gagneraient en effet à être renvoyées vers les cours d’eau plutôt que vers les stations d’épuration avec les eaux usées. Économiquement, cette approche se révèle tout aussi judicieuse : il est en effet moins efficace et moins rentable d’épurer une même quantité de déchets diluée dans une grande quantité d’eau claire.
Des stations d'épuration des eaux usées ont été construites par l'INASEP à Lives-Brumagnes, Wépion et Floreffe. C'est très bien, mais encore faut-il y raccorder les égouts et c'est loin d'être le cas pour tous les ménages namurois. Nous voulons donc sensiblement améliorer le réseau d'égouttage afin de tendre vers un taux de raccordement de 100%.
Pour contribuer à préserver la faune et la flore aquatique, nous établirons un programme pour créer des dizaines de mares dans les espaces publics et dans les jardins privés, en collaboration avec des associations comme Natagora et les Amis de la Terre.
Trois. Nous poursuivrons une politique tendant au zéro déchet
Nous soutiendrons les repair cafés, les marchés, les bourses d’échange et de dons et les magasins de seconde main.
Nous créerons comme service communal la Banque de la Construction pour aider à la destruction et à la rénovation de bâtiments. La Banque de la Construction servira aussi au stockage de matériaux de construction de seconde main.
Nous prévoyons un point compost par quartier, où on peut composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles, et où on peut aller chercher le compost pour l’employer dans l’horticulture urbaine.
Nous développerons l’économie circulaire de notre ville. Dans une économie circulaire, il n’y a pas de déchets. Les restes sont utilisés comme matières premières pour faire de nouveaux produits. Nous réduisons ainsi la masse de déchets et l’impact sur le climat.
Pour éviter les déchets, nous créerons des ateliers de réparation municipaux où nous ferons réparer les objets usuels, vêtements et meubles pour les réemployer. Si la réparation est impossible, il est encore possible de les démonter pour récupérer le plus possible de matériel réutilisable. Nous soutiendrons des initiatives telles que les repair cafés, les magasins d’échange et de deuxième main où des objets qui ne servent plus reçoivent une seconde vie.
Ce qui n’est pas utilisable doit être autant que possible recyclé. La plus grande partie de nos déchets provient de la construction et de la démolition d’immeubles. Là aussi, on peut faire beaucoup de progrès. Démolir avec discernement et garder en stock les matériaux récupérés dans une Banque de la Construction de la Ville : de cette façon, nous rendrons inutile la production de nouveaux matériaux et les tuiles et briques usagées pourront être réemployées.
Pour diminuer la quantité de déchets, nous prévoyons un point compost par quartier ou village. Ces lieux seront utilisés pour composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles, et le compost sera mis à disposition de tous pour être employé dans l’horticulture urbaine. Ainsi chacun pourra participer à la valorisation des déchets de cuisine et de jardin.
Afin de lutter contre les dépôts clandestins et par justice sociale, nous verrons avec la région wallonne pour revenir à la gratuité de l'enlèvement des déchets ménagers. Il s'agit là d'un service public d'intérêt général, pour lequel nous payons déjà des impôts. Les partis de la majorité s'apprêtent à introduire la poubelle à puce pour tous (et l’ont déjà instaurée pour plusieurs blocs de logements publics et sociaux), ce qui alourdira encore la facture des ménages. Nous refusons cette approche qui fait payer trois fois pour le même service : d'abord par l'impôt sur les revenus professionnels, ensuite par la taxe sur la propreté publique et enfin par le prix des sacs poubelles ou des conteneurs à puce.
Quatre. De l’air plus propre et moins de bruit
En investissant dans les transports publics et l’infrastructure cycliste, nous réaliserons le passage de la voiture à des modes de transport plus durables.
Les Namurois qui auront besoin d’une voiture mais n’ont pas les moyens de s’en acheter une, pourront compter sur les système d’autos partagées, dont nous multiplierons les stations.
Celui qui se défait d’une voiture polluante aura droit à une aide pour un abonnement au TEC, financé par la commune, et au système de vélos partagés (Li Bia Vélo).
L’offre de vélos partagés “Li Bia Vélo” sera étendue, gratuite pour les Namurois qui le désirent, améliorée avec des vélos plus ergonomiques, plus de stations, et au tarif de 2 euros la journée pour les visiteurs.
La Ville poursuivra son programme « Zéro pesticide » en bannissant les pesticides de ses services, en généralisant son programme de cimetières végétalisés et en menant des actions de sensibilisation envers la population.
L'utilisation de pesticides par les agriculteurs sera dûment contrôlée aux abords et dans les villages, en particulier à proximité des écoles, des crèches et d'autres endroits sensibles, ainsi qu'à proximité des cours d'eau. Nous voulons un strict respect de la législation en vigueur.
Les camions et voitures sont responsables d’une énorme pollution de l’air. Nous voulons réduire la circulation routière. Pour le transport des personnes, la solution passe par un réseau dense de transports publics de sorte que les transports en commun deviennent les modes de transport privilégiés pour se rendre en ville. Pour diminuer l’impact du trafic restant, nous stimulerons au maximum les itinéraires évitant le centre-ville. Nous garantirons ainsi un air plus sain et un environnement moins bruyant.
Ce qui contribue aussi à la pollution de l’air, c’est la circulation routière locale. La solution est la popularisation du vélo pour les déplacements à courte distance. Pour ces derniers, nous voulons que le vélo devienne la norme. Celui ou celle qui a tout de même besoin d’une voiture pourra aussi compter sur les autos partagées, dont nous multiplierons les stations.
Nous travaillerons aussi sur la réduction des émissions des chaudières et brûleurs pour le chauffage et l’eau sanitaire en soutenant les rénovations à l’isolation par la Coopérative Namuroise du Logement.
Ce qui manque aujourd’hui, c’est une vision cohérente. La Ville prend certaines initiatives, mais en même temps, le plan Nam'In Move exclut des usagers, et rien n'est fait pour augmenter l'offre des TEC. Pour améliorer foncièrement la qualité de l’air à Namur, il faut de la coordination pour baisser drastiquement toutes les grandes sources de pollution. C’est pourquoi nous élaborons un plan « air propre », avec des objectifs concrets, des évaluations et des mesures concrètes.
Celui qui se défait d’une voiture polluante aura droit à une aide pour un abonnement au TEC, financée par la commune, au système de vélos partagés (Li Bia Vélo), dont l’offre sera étendue, gratuite pour les Namurois qui le désirent, et au tarif de 2€ la journée pour les visiteurs.
Les pesticides (insecticides et herbicides) sont nocifs pour la biodiversité, mais aussi pour la santé humaine, et en particulier pour les enfants et les personnes vulnérables. Nous voulons donc que la Ville poursuive son programme « Zéro pesticide » en bannissant les pesticides de ses services, en généralisant son programme de cimetières végétalisés et en menant des actions de sensibilisation envers la population.
En Hesbaye en particulier, l'utilisation de pesticides par les agriculteurs est intensive. Elle est réglementée : en cas de pulvérisation, des distances doivent être respectées par rapport aux écoles et aux cours d'eau, par exemple. Mais le contrôle sur le respect de ces réglementations est quasi inexistant. Nous voulons donc renforcer les contrôles, surtout aux abords et dans les villages, à proximité des écoles, des crèches et d'autres endroits sensibles. Nous veillerons à un strict respect de la législation en vigueur et nous informerons nos agriculteurs sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre.
Enfin, il y a aussi la pollution par le bruit. Les riverains de nos autoroutes et routes nationales peuvent en témoigner. Il existe à ce sujet une directive européenne (la directive 2002/49/CE), mais celle-ci a été interprétée de façon restrictive par la Région wallonne. Seuls Charleroi et Liège auront une cartographie du bruit. Nous en voulons une pour Namur aussi, et nous étudierons les possibilités de remédiation pour les zones d'habitat touchées par une pollution sonore trop importante.
Cinq. Nous créerons une entreprise d’énergie 100 % namuroise
Namur Énergie soutiendra les citoyens, associations et entreprises qui voudront placer des panneaux solaires sur leur toit.
Namur Énergie investira dans des panneaux solaires placés sur les bâtiments et entrepôts de la Ville ; l’entreprise aménagera également des parcs solaires, certainement sur les toits des nombreuses administrations publiques qui existent dans notre ville.
Namur Énergie poursuivra une politique proactive afin d'installer des panneaux photovoltaïques sur un maximum de toits privés namurois, en s'appuyant sur la modélisation 3D du territoire communal réalisée début 2018. Ceux qui n’ont pas les moyens financiers pour investir dans des panneaux solaires ou dans l’isolation pourront faire appel à Namur Énergie grâce à un système de tiers-payant.
Nous œuvrerons à un plan pour augmenter le nombre d'éoliennes sur le territoire communal, en tenant compte des critères paysagers, de biodiversité, de bien-être et de santé pour nos citoyens.
Namur Énergie se basera sur la thermographie aérienne de la commune pour proposer des isolations et rénovations là où les besoins sont les plus grands, et ce en tiers-payant, afin que les propriétaires ne soient pas pénalisés par une norme contraignante et lourde financièrement. Le propriétaire rénovera, et ensuite remboursera Namur Energie par les économies d’énergie réalisées.
Le conseil d’administration de l'entreprise communale Namur Énergie sera constitué au moins pour ¼ de citoyens namurois et pour ¼ de travailleurs de l’entreprise. Ses rapports seront accessibles au public et les assemblées pourront être suivies en direct sur place et sur internet.
En collectant les signatures de 1 % de la population namuroise, des citoyens pourront mettre un point à l’ordre du jour du conseil d’administration de Namur Énergie.
Nous améliorerons l’efficacité énergétique des logements sociaux en isolant et en privilégiant des systèmes de pompe à chaleur.
Nous étudierons, avec Namur Énergie, la possibilité de réaliser des forages verticaux tests dans des quartiers pour y connecter des pompes à chaleur.
Nous entamerons des discussions avec les communes alentour pour étudier la possibilité d’aller ensemble vers une autonomie énergétique.
Nous créerons une entreprise communale namuroise d’énergie : Namur Énergie. Une entreprise publique d’énergie qui nous appartiendra à tous. Cet entreprise aura deux objectifs en vue ; un service public performant qui offrira des prix de l’énergie abordables pour les Namurois d’une part ; et la production d’énergie 100 % renouvelable, de préférence sur le territoire namurois, d’autre part. Ainsi, nous pourrons éliminer l’étouffante logique du profit qui, de nos jours, paralyse tellement le secteur de l’énergie, et nous pourrons nous lancer pleinement dans la production d’énergie durable. Copenhague, Stuttgart et Munich le font déjà. Leurs entreprises urbaines d’énergie produisent de l’électricité durable à des prix abordables. C’est faisable chez nous aussi : Ebem, une entreprise de l’énergie entièrement aux mains de la petite commune anversoise de Merksplas, investit pleinement dans l’énergie durable.
Namur Énergie soutiendra les Namurois, les associations, les coopératives et les entreprises qui voudront investir dans l’énergie renouvelable. Quant à ceux qui n’auront pas les moyens de se procurer une batterie de panneaux solaires (photovoltaïques ou thermiques), Namur Énergie leur donnera un coup de main en système de tiers payant. Dans ce cas, Namur Énergie avancera les coûts de l’installation. De ce fait, la facture du propriétaire diminuera, mais il continuera à payer le même montant. La différence ira au remboursement de l’investissement. Une fois celui-ci complètement remboursé, la facture baissera à son niveau réel et le propriétaire pourra bénéficier d’une énergie renouvelable gratuite. De la sorte, l’argent que nous versons pour l’électricité ne quittera pas la ville pour du pétrole ou du gaz venus de l’autre bout du monde, mais sera réinvesti dans la société namuroise.
Namur Énergie elle-même investira aussi dans l’énergie renouvelable. En panneaux solaires sur les bâtiments des services communaux, sur les bâtiments des nombreuses administrations publiques et sur les toits étendus de la ville.
Namur Énergie travaillera aussi sur un plan éolien. Nous voulons augmenter le nombre d'éoliennes sur le territoire de la commune, mais nous voulons aussi prendre en compte les nuisances qu'engendre ce mode de production. En effet, il y a des impacts sur la biodiversité et sur le bien-être et la santé des riverains, en plus des aspects paysagers.
Nous étudierons aussi la possibilité d'implanter des petites centrales hydroélectriques sur nos cours d'eau. Celles-ci pourraient approvisionner directement les maisons avoisinantes en électricité.
En réunissant les divers vecteurs énergétiques, les réseaux d’énergie mêmes et l’économie d’énergie au sein d’une seule entreprise publique, nous ouvrirons la voie vers une politique énergétique verte et efficiente. L’intégration est la clé qui permet de profiler la production d’énergie verte, comme nous l’enseignent les villes vertes d’Allemagne et du Danemark. Une autre clé est la participation de la population qui, finalement, aura son mot à dire sur sa propre énergie.
Six. Nous dessinerons la ville à la mesure de l’enjeu climatique
Nous préparerons la ville aux conséquences malheureuses du réchauffement climatique. Nous miserons sur davantage d’espaces verts, de plans d’eau et de zones non-inondables qui pourront absorber de grandes quantités de précipitations et rafraîchir ainsi la ville.
Nous vérifierons si la Ville de Namur a de l’argent dans des fonds qui investissent dans les carburants fossiles. Si c’est le cas, nous nous retirerons de ces fonds et nous investirons les capitaux dans Namur Énergie.
Faire de Namur une ville neutre en carbone pour 2040 va bien au-delà de l’énergie durable et d’un revirement dans l’industrie. Il s’agit également de s’y prendre autrement sur le plan de la mobilité et du logement. Il s’agit de s’y prendre de façon très consciente avec l’espace public. La politique climatique n’est pas une île ; elle parcourt comme un fil vert tous les domaines de la politique.
Nous allons faire de Namur une ville où les choix en faveur du vélo et des transports publics sont évidents. Les autorités communales actuelles ne font pas ce choix. Avec comme résultat que les émissions en provenance du transport continuent à augmenter et que, tous ensemble, nous sommes à l’arrêt. Nous voulons une fois pour toutes trancher ces nœuds. La santé des namurois, une circulation fluide et un climat vivable viennent en premier lieu. C’est pour cette raison que notre plan de mobilité prévoit la promotion des transports publics, de la bicyclette ou des déplacements à pied.
Dans le planning territorial de notre ville, nous déplaçons les priorités. Dans une ville neutre en carbone, ce ne sont pas les profits des promoteurs qui ont la priorité. Nous aménageons la ville de manière à ce que les choix les plus économes sur le plan de l’énergie deviendront également les choix les plus logiques. Cela veut dire que des équipements de base seront présents dans chaque quartier et village : magasins, services et centres médicaux, mais aussi centres culturels, lieux de rencontre, banques, commissariat de quartier, antenne de l’administration communale, espaces ouverts et espaces verts. Nous prévoirons suffisamment de places de stationnement couvertes pour les vélos. Ainsi, la voiture finira d’elle-même par devenir superflue.
Nous préparerons également la ville aux retombées malheureuses du réchauffement climatique. Nous miserons sur davantage d’espaces verts, de plans d’eau et de zones inondables qui pourront absorber de grandes quantités de précipitations et rafraîchir la ville. Les rangées d’arbres dans les rues seront soigneusement entretenues au lieu d’être abattues et nous aménagerons davantage d’espaces de plantations et de verdure qui pourront absorber et retenir l’eau des grosses averses. Ainsi, nous rendrons non seulement la ville prête au changement climatique, mais nous ferons également de Namur un endroit où il sera sain et agréable de vivre.
6. Une ville où les jeunes comptent
Près d’un Namurois sur cinq a moins de 18 ans. Nous voulons faire de Namur une ville accueillante pour les jeunes, qui tient compte de ceux-ci comme des concitoyens à part entière. Ils sont des experts par excellence en ce qui concerne l’endroit où ils vivent, apprennent et s’amusent. Ils ont aussi des droits sur la ville. Non pas plus tard, en tant qu’adultes, mais maintenant. Nous voulons que les jeunes puissent tirer parti de l’espace public et des infrastructures de façon autonome et en toute sécurité, qu’ils disposent d’une offre de loisirs diversifiée et accessible. Dans une ville accueillante pour les jeunes, il y a un dialogue constant entre eux et l’autorité communale. La participation des jeunes garantit aussi un flux continuel de signaux, d’idées et d’opinions.Un. Nous lancerons une « carte sport & culture » pour les jeunes de moins de 21 ans
Deux. Intégration active des jeunes : ensemble, construisons des quartiers dynamiques et épanouissants !
Nous encouragerons la création de parcs et de zones de rencontres et de détente selon les souhaits des jeunes. Cette démarche favorisera le développement social des jeunes.
En intégrant les jeunes de manière active, nous créons un environnement inclusif et participatif.
Trois. Priorité étudiante : lutte contre la crise du logement et soutien alimentaire à Namur
Notre engagement sera de stabiliser les prix des logements aussi par la construction de 100 logements publics par an, dont des kots. Nous travaillerons en partenariat avec l'Université de Namur et les hautes écoles pour garantir des solutions adaptées.
Nous offrirons la possibilité aux étudiants d'accéder à des colis alimentaires pour les aider dans leur vie quotidienne.
Quatre. Réinvestir dans nos parcs et plaines : une nécessité pour la sécurité et le bien-être de nos quartiers
En incluant les jeunes dans le processus de décision, nous renforçons leur sentiment d'appartenance et leur responsabilisation.
L'investissement dans l'aménagement des parcs et des plaines améliorera la qualité de vie des jeunes et de la communauté dans son ensemble.En créant des environnements attrayants et sûrs, nous favorisons le développement et le bien-être des enfants.
Nous installerons, comme expliqué au chapitre sport, un skatepark et un terrain de minifoot dans le centre ville. Nous installerons au moins un espace sportif pour les jeunes dans chaque quartier : street workout, agora de minifoot, skatepark ou espace de détente.
Cinq. Sécurité nocturne pour les jeunes : des mesures d'accompagnement pour rentrer chez soi en toute tranquillité
Nous encouragerons les idées et les projets des associations locales, de la police, des établissements scolaires, des mouvements de jeunesse et des comités pour remédier au manque de sécurité nocturne.
L’augmentation des bus en soirée et le week-end, ainsi que le rétablissement des Noctambus, sera un élément central pour que les jeunes rentrent sereinement chez eux après leur soirée en ville.
La collaboration entre les parties prenantes sera essentielle pour trouver des solutions efficaces et adaptées. Nous valoriserons donc la participation active des jeunes dans la proposition d'idées et de projets pour améliorer leur sécurité.
Six. Une jeunesse connectée
Nous mettrons en place des Espaces Numériques Partagés (ENP) pour garantir l'accessibilité à l'informatique à tous. Ce modèle existe déjà à Bruxelles grâce à une association.
L'objectif des ENP sera de mettre à disposition des ordinateurs fonctionnels pour chaque personne, accompagnés de formations sur l'utilisation de l'ordinateur et la sensibilisation aux dangers du numérique.
Nous nous attaquerons aux fraudes internet et au spam en proposant des espaces numériques partagés. Cela permettra de limiter les arnaques en ligne et d'offrir un accompagnement adapté aux personnes exclues du numérique, telles que les analphabètes et les jeunes défavorisés.
7. La culture pour toutes et tous
Nous aspirons à une politique qui rend populaire la culture, les loisirs et les sports. Populaire veut dire : accessibles à tous et avec la participation de tous. L’art, la culture et les loisirs permettent l’épanouissement des enfants, des jeunes et des adultes et élargissent leur réseau social. La culture n’est pas un marché : il faut trouver un sain équilibre entre d’une part l’événementiel et d’autre part une offre culturelle à la portée de tous les habitants de la commune, c’est-à-dire gratuite et facilement à disposition (horaires élargis et accessibilité en transport). On ne saurait trop souligner l’importance de l’art dans les musées, théâtres et galeries. Mais nous voulons aussi le faire entrer dans les écoles, les établissements de soins, les quartiers et dans l’espace public. Nous voulons également favoriser une culture démocratique et à dimension humaine, où chacun, peu importe son origine, peut vivre et exprimer sa propre culture.Un. Une « carte sport & culture » pour les jeunes de moins de 21 ans
Une liste de partenaires culturels et d’activités sera établie. Les jeunes y accéderont gratuitement avec leur carte.
L’offre sera la plus diversifiée possible. Chaque jeune pourra ainsi choisir librement ce qu’il veut faire comme activité.
Dans un second temps, cette carte culture pourrait être étendue à des publics plus larges.
Deux. Nous favoriserons et valoriserons les artistes locaux
Nous voulons aussi que les artistes soient correctement rémunérés.
La commune mettra à disposition une salle dédiée aux spectacles amateurs dans le centre-ville et des infrastructures adaptées dans les anciennes communes et les villages périphériques (de nombreuses salles appartenant à des clubs de sports qui n’exercent plus d’activité pourraient être rachetées ou mises à disposition d’activités culturelles et sportives par la ville).
Nous prévoirons également suffisamment d'espaces d'expression libre. En effet, les espaces d'affichage ne doivent pas être réservés aux entreprises, politiques ou institutions.
Trois. Nous développerons l’éducation par la culture
La commune tiendra une liste des artistes locaux et proposera aux écoles, institutions de soin, maisons de repos, maisons de quartier… de faire régulièrement appel à eux.
Quatre. Nous développerons les festivals gratuits et les événements populaires
La commune s’investira dans leur organisation, qu’il s’agisse d’un festival des cultures, de bals populaires…
À cette fin, la commune engagera du personnel pour renforcer le service compétent.
Nous veillerons à décentraliser une partie des festivals et autres événements culturels dans les villages et les quartiers, en particulier ceux qui sont socialement fragilisés.
8. Une ville sportive
Le sport et les loisirs doivent être accessibles à toute la population. Le sport favorise le savoir vivre ensemble et reste nécessaire pour améliorer la confiance en soi. Une offre sportive à bas prix contribue ainsi à une société solidaire. L’activité physique et sportive est bénéfique pour la santé. Le Centre Namurois des Sports, appelé communément « Tabora » et les autres infrastructures sportives sont donc d’une grande importance. En rénovant Tabora et en investissant dans les autres infrastructures sportives, notre ville peut procurer une offre sportive importante et abordable.Un. Nous ouvrirons une nouvelle piscine publique à Namur
Dans le cas contraire, nous ferons construire une nouvelle piscine publique sur base d’une étude de faisabilité, à l’endroit le plus accessible aux écoles, aux clubs et aux usagers.
Nous nous inspirerons de l’Aquacentre des Lacs de l’Eau d’Heure et de la piscine de Givet pour cette construction.
Au-delà d’un bassin pour les nageurs, nous y annexerons des espaces ludiques pour les enfants, des bassins de relaxation, des saunas et hammams. Cette piscine ferait office de lieu de sport, de jeu et de détente.
Deux. Un skatepark et un terrain de minifoot dans le centre-ville, un espace sportif en plein-air dans chaque quartier
Chaque quartier doit avoir un espace, soit de skate, soit de minifoot, soit de street workout, idéalement en connexion avec une plaine de jeux. Lorsque ceux-ci existent mais sont vieux, nous les rénovons.
Trois. Nous développerons des parcours Vita dans la commune
Quatre. Nous développerons des sites de Street Workout
Nous organiserons avec le concours de la Ville des stages de Street Workout à l’intention des jeunes comme des moins jeunes.
Cinq. Nous organiserons une commission pour le sport
9. Aménagement du territoire: les Namurois et les Namuroises doivent se réapproprier leur ville
Le sport et les loisirs doivent être accessibles à toute la population. Le sport favorise le savoir vivre ensemble et reste nécessaire pour améliorer la confiance en soi. Une offre sportive à bas prix contribue ainsi à une société solidaire. L’activité physique et sportive est bénéfique pour la santé. Le Centre Namurois des Sports, appelé communément « Tabora » et les autres infrastructures sportives sont donc d’une grande importance. En rénovant Tabora et en investissant dans les autres infrastructures sportives, notre ville peut procurer une offre sportive importante et abordable.Un. Nous ferons de la Ville le principal acteur du développement, avec la participation des Namurois
Développer de nouvelles parties de la ville commence par l’aménagement de l’espace public et la connexion au réseau de transport en commun.
Nous investirons dans des infrastructures urbaines attrayantes, comme des pistes cyclables sûres, une rénovation et sécurisation des accès des quartiers vers le centre-ville (passerelle d'Herbatte, passage de St Servais vers le centre-ville...), des parcs et espaces verts publics, des crèches et garderies, et des services communaux. Cela assurera une valeur plus élevée des terrains. Les rentrées qui en découleront reviendront à la Ville même et non à des promoteurs privés.
Nous ferons que la plus-value des projets privés de construction retourne à la Ville sous forme d’une taxe sur cette plus-value. Avec cet argent, la Ville investira elle-même.
Lors du lancement de nouveaux projets, nous voulons que la Ville organise une véritable participation, en partant de la base, des besoins des gens et d’une concertation avec le voisinage, et non en présentant directement des projets presque finalisés.
Tout nouveau grand projet de logements de luxe sera bloqué par les autorités communales. Et ce, tant que tous les logements de luxe actuellement construits ou en construction restent vides.
Il est essentiel pour nous de respecter l’avis des services compétents et de commissions comme la Commission Consultative Communale de l’Aménagement du Territoire. Ils doivent pouvoir s'exprimer librement et sans subir aucune pression du politique.
La vente de terrains et de bâtiments publics, comme cela est fait actuellement, affaiblit l’emprise de la Ville sur son propre développement urbain. Il s’agit d’une liquidation des richesses publiques, alors qu’il serait nettement plus utile de les préserver et de les valoriser. Des villes comme Amsterdam montrent qu’il peut en être autrement, en rachetant systématiquement des terrains, elle est ainsi devenue propriétaire d’au moins 80% de son territoire et détient donc les clefs de son développement urbain. Si nous voulons remettre la Ville aux commandes, nous devons favoriser la propriété publique des terrains et non pas la détricoter. Nous avons également besoin d’une autre vision de l’espace que nous utilisons en communauté. Pour l’instant, nous connaissons surtout un modèle de propriété privée délimitée qui est plus ou moins servie par des équipements publics et des espaces publics. Si nous nous éloignons de cette « logique de fonctionnement » et partons d’un concept inversé, alors davantage de choses deviendront possibles. Développer de nouvelles parties de la commune commence alors par l’aménagement de l’espace public, en prévoyant par exemple une connexion avec le réseau de transports en commun. S’ensuit aussi un quartier intégré, offrant de nombreuses fonctions et services, assurant une valeur plus élevée des terrains. Les rentrées qui en découlent reviendront à la Ville elle-même et non à des promoteurs privés. Un moyen de financement possible serait de taxer la plus-value des projets privés. L’argent pourrait alors alimenter un fonds urbain de développement à l’aide duquel la Ville pourrait investir elle-même dans son propre développement.
Tout nouveau grand projet de logements de luxe sera bloqué par un refus de délivrer un permis d’urbanisme. La ville fait semblant de n’avoir aucun pouvoir quand un promoteur investit les lieux et installe des logements à prix exorbitants. C’est faux. La ville peut faire quelque chose. D’abord en ne vendant pas ses terrains. Si on parle d’un terrain appartenant à une autre autorité publique, elle peut bloquer les projets par son droit de préemption, c'est-à-dire son droit d’être le premier à fournir une offre d’achat, avant un privé. Enfin, lorsque le terrain est déjà privé, ou vendu à un privé, de forcer la main au promoteur par l’imposition de charges d’urbanismes ou simplement, si le promoteur persiste pour une nouvelle fois faire des logements de standing, par un refus de délivrer un permis d’urbanisme. Il y a déjà des dizaines de logements de luxe vides à Namur, et des centaines sont en construction. Ce n’est plus de cela dont Namur a besoin, mais de logements à prix abordables pour les gens. Tant que tous les logements de luxe actuellement construits ou en construction restent vides, nous ne délivrerons aucun permis et bloquerons les projets bling-bling.
Les habitants d’un quartier ne sont-ils pas experts de leur quartier du simple fait qu’ils y vivent ? Certainement. Nous voulons une vraie participation citoyenne aux débats sur l’aménagement du territoire. Pour donner aux habitants et aux personnes concernées la possibilité d’adapter des projets, de se les approprier et également permettre que de nouveaux besoins soient mis sur la table et pris en compte. Une vraie participation part des besoins, des désirs et des questions des habitants. Ce qu’il ne faut pas faire ? Commencer par élaborer le plan en compagnie d’un promoteur privé, et ensuite aller à la rencontre des habitants avec un projet presque terminé. Une vraie participation peut revêtir de nombreuses formes. C’est là que les autorités de la Ville doivent faire preuve de créativité de sorte que tous les habitants trouvent un accord et pas seulement les plus émancipés ou initiés. Nous voulons également inverser l’ordre des opérations : d’abord, concertation avec le quartier, et ensuite développement du projet et du planning. Un bon projet de rénovation urbaine part d’un diagnostic des problèmes et besoins locaux. En compagnie des habitants, des autorités communales et des administrations concernées, on élabore le plan pour le quartier. Ainsi, on crée une base portante. Ce n’est qu’en apprenant à connaître le quartier de l’intérieur que les autorités communales peuvent savoir quelle en est la force portante. Ce n’est qu’ensuite que les auteurs et promoteurs de projets peuvent réellement élaborer une ébauche qui correspond à chaque quartier.
Le développement, l’entretien et la rénovation d’aménagements publics qui raccrochent les quartiers populaires au centre-ville doivent être une priorité. Ces infrastructures sont essentielles pour connecter les quartiers populaires au centre-ville et permettre à tous d’accéder à tout ce que la ville peut offrir. Pourtant la majorité actuelle a montré tout son mépris pour ce genre d’infrastructures, et par extension pour les quartiers populaires. L’exemple par excellence est la passerelle d'Herbatte. Celle-ci est à l’abandon et dans un état déplorable, les ascenseurs cassés depuis presque 20 ans. C’est un symbole du mépris de nos dirigeants pour les habitants des quartiers populaires. Si une passerelle publique reliait un quartier riche au centre, cela fait longtemps que les problèmes auraient été résolus. Ici, les graffitis sont omniprésents, les dépôts clandestins aussi, car les poubelles ont été enlevées de l’endroit. Sur 94 néons, seuls 4 fonctionnaient en 2020 quand le PTB a commencé à tirer la sonnette d’alarme sur le délabrement de ce passage pourtant si pratique, en théorie.
Le PTB, avec les habitants, a donc mené une campagne longue de 3 ans pour remettre en état cette passerelle. Pétition signée par des centaines de riverains, marche aux flambeaux pour dénoncer le manque d’éclairage public, actions devant le conseil communal, près de 10 interpellations du PTB rien que sur cette question pour mettre la pression sur nos responsables politiques. Depuis 2022, “l’ascenseur doit être remis en marche d’une semaine à l’autre”. Depuis 2022. Quel mépris. Plusieurs travaux ont été réalisés, mais bien peu par rapport à ce qui reste à faire. Avec le PTB, la passerelle d’Herbatte sera réhabilitée dans son entièreté, par la ville, qui prendra en charge son entretien, conformément à un accord signé entre Infrabel (actuel propriétaire de l’ouvrage) et la ville en… 2018. Sa rénovation, et la clôture des pistes cyclables du pont de Louvain (qui n’est toujours pas praticable en toute sécurité pour les vélos), seront la réponse pour enfin relier efficacement et en toute sécurité les quartiers au nord (Bomel et Herbatte) au centre-ville.
Deux. Nous planifierons une commune vivable, vivante, diversifiée et cohérente.
Nous mettrons l’accent sur le transport en commun et le vélo en écourtant les distances de transport. Nous limiterons réellement l’étalement urbain et densifierons l'habitat. Les zones agricoles et forestières de la commune doivent être préservées au maximum, tout comme les fonds de vallée. Nous garderons le caractère rural des petits village et hameau qui se situent dans notre commune. Nous ferons en sorte que les grandes surfaces commerciales et les zonings commerciaux soient obligatoirement desservis par les transports en commun.
Nous arrêterons la vente de terrains et bâtiments publics, comme c’est le cas actuellement. La Ville doit les préserver et y investir.
Nous opterons pour un choix varié de logements dans chaque quartier.
Nous assurerons toujours de l’espace vert au plus près possible d’un groupe d’habitations, avec des bancs et des équipements de jeux.
Nous ne pouvons plus continuer à aménager nos villes comme nous le faisons aujourd’hui. Nous nous emploierons à faire en sorte qu’en 2030, il n’y aura plus que la moitié du transport dans la commune de Namur qui se fasse en voiture. Le reste se fera à pied, à vélo ou avec les transports en commun. L’aménagement de la commune doit aussi se focaliser sur la multiplication maximale des fonctions ou leur remise en œuvre là où elles ont disparu, et sur l’optimisation des zones ou quartiers existants qui ne satisfont pas à tous les principes du plan de développement.
Le développement passé de notre commune a été chaotique. La majorité Engagés-MR-Ecolo a laissé faire. Aujourd'hui de nombreuses entreprises et commerces ne sont aisément accessibles qu'en voiture. Le Décathlon et le Burogest Office Park de Loyers en sont les pires exemples : aucun bus ne passe à proximité. Il en faudra dorénavant. Mais pensons également aux nombreux commerces le long de la Nationale 4 ou, encore, au parc d'activité économique de Naninne, où ne passent que quelques bus par jour. Là aussi, nous développerons un réseau de bus bien plus dense de et vers ces zones d’activité économiques pourtant en plein essor.
Trois. Faire vivre le centre-ville
Ce centre-ville doit-être attractif pour les commerçants et pour les citoyens. La ville ne doit pas s’éteindre le soir et le dimanche. La culture, les espaces vert, des lieux de détente doivent être développés.
Nous consulterons l’association des commerçants Namurois (ACN) pour toute modification de l’aménagement du territoire qui impacterait au moins 10 commerces namurois (dans le centre comme dans les quartiers).
Le piétonnier est déjà bien avancé, avec des travaux qui ont déjà éventré la moitié des rues du centre. Il est trop tard pour faire machine arrière. Par ailleurs, cette situation peut être maintenant utilisée pour se réapproprier la corbeille. Par une présence d’agents de la paix, par des espaces de jeux pour enfants, par un certain apaisement sans trafic et surtout, pour préserver la santé en réduisant drastiquement les particules fines dans la zone. Encore faut-il que ledit centre soit accessible. Sinon, cela peut être à l’inverse, l’arrêt de mort du centre avec la désertification des derniers commerces qui tenaient le coup, et qui font faillite, éreintés par les travaux, la crise économique, et le manque d’accessibilité. Nous allons donc rétablir les passages des lignes de bus à travers le futur piétonnier, et même augmenter la fréquence des bus. Les parkings de délestage redeviendront gratuits et l’extension des parkings gratuits au parc Léopold et Boulevard du nord permettront de donner un accès rapide au centre-ville.
Par ailleurs, nous développerons l’aménagement urbain afin que le centre-ville soit attractif en permanence, et ne s’éteigne pas à 20h en semaine et 22h le week-end. Parcs, espaces verts, espaces de détente : il y a 1001 façons dont les grandes villes d’Europe, en toute simplicité, font vivre des espaces de ville par l’installation de mobilier urbain ou autres aménagements.
Enfin, les commerces namurois ont suffisamment souffert des crises du covid, de l’énergie, du pouvoir d’achat, des grands travaux, et de l’installation de la grande concurrence (grands groupes multinationales qui progressent peu à peu dans le centre). Nous consulterons dorénavant l’association des commerçants Namurois (ACN) pour toute modification de l’aménagement du territoire qui impacterait au moins 10 commerces namurois (dans le centre comme dans les quartiers), et certainement les projets d’installation d’autres commerces potentiellement concurrents.
10. Une ville propre
Une ville propre et sans déchet est possible. A l’opposé de la logique culpabilisante consistant à remettre la faute sur chaque individu, la propreté est pour nous une tâche avant tout collective. La ville doit jouer un rôle en mettant à disposition des citoyens des infrastructures de propreté adéquates, notamment plus de poubelles de rue, et en augmentant le nombre d’agents de propreté. Elle peut éviter la production de déchets inutiles et faire le nécessaire pour réutiliser, trier et recycler au maximum ce qui a été produit. En offrant des solutions collectives aux Namurois, nous pourrons ainsi avoir nos quartiers et centre-villes propres et agréables.Un. Construire une ville propre et saine, avec les citoyens
Nous renforcerons les équipes de Namur Propreté en engageant du personnel pour rendre notre ville propre. Ce service, comme beaucoup d’autres, souffre des choix de la majorité actuelle qui réduit l’emploi communal pour faire des économies.
Nous installerons plus de toilettes publiques gratuites permanentes, et nous multiplierons par deux les installations pendant les grandes fêtes populaires namuroises, comme les Fêtes de Wallonie ou Namur en Mai.
Nous généralisons les distributeurs de sacs organiques pour les dépôts canins et des poubelles aux entrées des sentiers et lieux de promenade seront disponibles.
Les parcs à conteneurs doivent permettre aux habitants de déposer plus de diversité d’encombrants. Cela évitera les dépôts sauvages.
Nous mettrons en service une déchetterie mobile qui passera un jour par mois, deux fois sur la journée dans les quartiers (une fois en matinée et une fois en soirée de sorte que les horaires de travail ne soient pas un problème), pour permettre aux habitants d’y jeter leurs gros déchets ménagers et leurs encombrants gratuitement. Les objets passeront d’abord par les repair cafés, qui pourront en réutiliser les pièces utiles si l’objet n’est vraiment plus réparable.
Nous investirons dans des campagnes de sensibilisation à la propreté et au respect de l’environnement : animations dans les écoles dès la maternelle, journée propreté sur le thème du tri des déchets et du recyclage.
Nous organiserons des assemblées régulières dans les maisons de quartier, avec les habitants, pour sensibiliser sur la propreté et mener un réel débat sur ce sujet.
Nous utiliserons une application smartphone permettant de signaler des dépôts sauvages, pour un travail plus rapide. Un numéro de téléphone restera disponible et sera communiqué lors des assemblées de quartier.
Nous renforcerons les sanctions pour les grands propriétaires qui laissent des terrains et bâtiments à l’abandon et deviennent des terrains vagues.
Deux. Une ville Zéro Déchet
Chaque habitant pourra se débarrasser gratuitement de ses déchets verts. Soit par une collecte porte-à-porte, soit par des composts de quartier, soit par des containers groupés afin de pouvoir utiliser le terreau dans les jardins partagés, l’agriculture urbaine ou pour les particuliers.
Nous investirons dans du matériel de qualité pour rendre le travail des ouvriers du service propreté plus efficace et rendre les conditions de travail moins pénibles.
Nous mettrons en place des locaux pour le personnel propreté dans chaque quartier pour une intervention rapide et un service de proximité.
Une attention particulière est nécessaire pour les petites ruelles, les sentiers, les cours d’eau, les parcs, les ronds-points, les cimetières... à nettoyer.
Nous poursuivrons la végétalisation des cimetières.