Notre programme pour faire de Namur une ville plus sociale

Introduction : Un programme pour une ville à la mesure des gens, pas une ville livrée au pouvoir de l’argent

 

350 millions d’euros. Un joli montant. C’est le budget total de la ville de Namur pour l’année 2024. On pourrait faire tant de choses avec cet argent. Avoir une ville sûre, des transports en commun performants, des commerces qui tournent bien, une administration efficace, une ville propre, des services publics performants, des piscines, écoles communales, plaines, crèches en suffisance. En somme, une ville riche, dans laquelle on fait en sorte que tout le monde soit bien. C’est d’ailleurs l’image que possède notre Ville-Capitale : une ville riche. Avec un tel budget, on pourrait se dire que c’est en effet le cas. Mais ça c’est la théorie, en pratique, Namur n’est pas vraiment une ville riche. C’est plutôt une ville qui roule pour les riches. Une ville où, comme ailleurs, c’est la crise économique pour la majorité de la population et la belle vie pour une petite poignée d’habitants. Cette situation n’est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques assumés par la majorité actuelle Engagés-MR-Ecolo. Un programme qui façonne Namur pour les multi-millionnaires et livre la ville aux barons de l’immobilier. Une ville qui protège les grandes entreprises et qui fait payer la crise aux travailleurs et aux petits indépendants. 

En 6 ans, les rentrées fiscales dans les caisses de la ville ont pas mal évolué mais pas dans le même sens pour tout le monde. Les revenus fiscaux sur le dos des travailleurs et des petits indépendants ont augmenté de près de 20%, alors que les rentrées fiscales venues des poches des grandes entreprises et des multi-millionnaires ont… baissé de 17%. Hausse des repas scolaires par-ci, hausses de la taxe poubelle par-là, achat d’une scancar pour taxer davantage les automobilistes, hausse des taxes égouts pour les indépendants, etc. Une pression fiscale étouffante d’un côté. Alors que de l’autre, Namur est la seule grande ville du pays qui n’a pas de taxe sur les grandes surfaces de bureaux (pour faire contribuer les assurances, les entreprises de consultance, etc). Ce choix politique de toujours protéger les mêmes aggrave la crise sociale que nous vivons à Namur. Personne ne peut nier le phénomène: en 10 ans, le nombre de sans-abris a été multiplié par 10. Plus de 1100 namurois n’ont pas un toit au-dessus de leur tête pour dormir dans une ville où les logements vides se comptent par centaines. Namur, capitale du sans-abrisme et de la crise sociale, avec autant de sans-abris qu’à Liège ou Charleroi, pourtant des villes presque 2 fois plus peuplées.

Notre ville est un paradis pour les grandes multinationales et, certainement, pour les barons du béton, à qui on livre la ville petit bout par petit bout. Les grands projets de logements de luxe ont continué à pulluler durant ces 6 dernières années partout dans nos quartiers et villages (à Bomel, à Saint-Servais, à Salzinnes, à Belgrade, aux Casernes et rue des Carmes dans la Corbeille, à Jambes en plusieurs endroits,etc). Ces maisons ou appartements à 500 000, 750 000, jusqu’à 950 000 euros à l’achat, sont destinés à attirer des populations aisées venues d’ailleurs. Pendant ce temps, ces projets font augmenter les prix des loyers des quartiers, et aggravent la crise du logement à Namur. En effet, en 5 petites années, le nombre de familles sur liste d’attente d’un logement public a doublé, passant de 1500 à 3000 (presque 1 famille sur 10).

Les barons de l’immobilier peuvent mutiler notre ville, tous les permis leurs sont délivrés. Que ce soit pour détruire un bâtiment classé (le C&A Place de la Station) ou pour détruire un des derniers petits espaces verts du centre ville au Parc Léopold afin d’y installer un mastodonte multi-étages qui va défigurer tout le centre-ville et menacer encore un peu plus de faillite les petits commerçants de la Corbeille. De l’argent, il y en a pour les grands projets bling bling qui pompent des dizaines de millions d’investissements qui ne vont pas pour les besoins de base quotidiens des Namurois. 17 millions pour un téléphérique, 10 millions pour un piétonnier, 10 millions pour la cité des métiers, 4,5 millions pour la place de la station, 4 millions pour le Parc Espena, des centaines de milliers pour des grandes lettres, un grand banc, une tortue dorée,etc. Au total, près de 50 millions dépensés dans quelques projets. Pendant ce temps il n’y a pas d’argent pour rénover la piscine de Salzinnes, pour faire reconstruire (comme promis aux parents) l’école de Basse-Enhaive, pour soutenir la Maison de Jeunes de Jambes Parc Astrid (qui a dû fermer en 2021 faute d’un soutien de la ville). Le choix qui a été fait est clair : priorité au bling bling pour attirer des touristes et des nouveaux habitants plus fortunés venus du Brabant ou de Bruxelles au prix de l’abandon complet de celles et ceux qui habitent déjà ici. 

Namur était une ville calme et sûre. Ce n’est plus le cas. Les commissariats de quartier ont fermé il y a longtemps. Plus personne ne connaît son agent de quartier car ils sont simplement moins nombreux et doivent couvrir des zones toujours plus étendues. Cet abandon des autorités publiques fait de nos quartiers et villages des proies faciles pour les vols en plein jour qui se sont multipliés. Les patrouilles de police au centre ville reçoivent l’ordre de harceler plusieurs fois par jour les mêmes sans-abris au lieu d’être présentes dans les quelques rues où se déroulent les trafics et les agressions. Pourtant, Namur n’est pas non plus devenue en 5 ans un coupe-gorge à ciel ouvert. Toutes les statistiques confirment que ce ne sont que quelques rues, autour de la gare, de la rue de Bruxelles, du Parc Louise-Marie, qui sont les lieux principaux des agressions, principalement en soirée et le week-end. Cela ne représente pas un budget colossal de mettre en place plus de patrouilles déjà dans ces lieux délimités. Mais la majorité Engagés-MR-Ecolo préfère gaspiller des millions pour des caméras qui filment, certes, de plus en plus d’agressions mais n’en empêchent aucune. Un jeune de 18 ans a été poignardé à mort galerie Werenne sous l'œil d’une caméra. Un jeune a été tué en pleines Fêtes de Wallonie rue de Fer sous l'œil d’une caméra. 2 sans-abris sont morts de froid en 2020 et 2023 sous l'œil d’une caméra. Une caméra à 3 mètres de haut n’a jamais empêché un coup ou sauvé une vie humaine. La présence d’une police de proximité et d’agents de la paix, oui. On a de l’argent pour ce qu’on veut bien. Et manifestement la sécurité de Monsieur et Madame tout le monde passe après le reste.

La sécurité et la mobilité sont deux thèmes fortement liés à Namur. Une ville capitale avec un réseau de transports publics aussi réduit est ridicule vu les ambitions et le rayonnement de notre ville. Pas de bus en semaine vers les villages et les quartiers périphériques après 22h, pas de bus en week-end après 18h. Et que fait-on quand on a quand même envie d’un resto ou d’un ciné? Pour la classe sociale qui n’a pas les sous pour payer 30 € un taxi, on rentre à pied, des kilomètres, de nuit. Avec des noctambus, cela n’arriverait pas. Mais la classe de ceux qui décident n’est pas concernée puisqu’ils ont soit largement l’argent pour un taxi, soit un accès gratuit au parking de la rue de Fer dans l’hyper-centre. Que les autres se débrouillent.

Ce programme antisocial qui abandonne les Namurois n’est pas une fatalité. Face à cette situation, il y a une alternative. Un autre programme, social, écologique, populaire. Pour que notre Ville-Capitale soit à la mesure des gens, fonctionne selon les priorités des Namurois. Ce programme, celui du PTB, a été conçu sur base de l’avis de plus de 1500 Namuroises et Namurois qui ont rempli notre Grande Enquête entre octobre 2023 et mars 2024. Avec ces quelques 1500 avis, nous avons construit un programme qui part des priorités des habitants, et a l’ambition de faire payer la crise aux grandes fortunes. 

Vous avez mis en avant 4 priorités claires. Dans l’ordre: la protection du pouvoir d’achat, liée à une fiscalité plus juste; résoudre les problèmes de logement; résoudre les problèmes de mobilité; et résoudre les problèmes d’insécurité à Namur. De ces 4 thèmes, nous avons pu formuler, grâce à vos nombreux avis, 10 revendications phares pour changer notre ville: un shift fiscal de la poche des grandes entreprises et des plus riches vers les poches des travailleurs et des petits indépendants (notamment en supprimant la taxe égouts et en rendant nos sacs poubelles gratuits), un plan d’urgence pour construire 100 logements publics par an, un stop aux grands projets de logements de luxe, davantage de bus et plus tard, 1 million d’euros pour plus de police de proximité en ville, des parkings gratuits, etc. Voilà des mesures ambitieuses pour enfin reprendre le contrôle de notre ville.

En tout, c’est près de 60 pages de propositions que nous vous donnons à lire ici, sur les aspects les plus divers de ce qu’est la politique d’une grande ville: une ville tournée vers la jeunesse, une ville où les femmes se sentent bien, une ville écologique qui protège la planète, une ville qui tient compte de nos aînés, etc. 

Soyons clairs, nous avons le choix entre deux visions diamétralement opposées. Une vision commerciale qui donne la priorité au béton et au privé. Et une vision publique qui donne la priorité aux gens et à une plus grande justice fiscale. Là est tout l’enjeu de ces élections. Quelle est la vision la mieux adaptée au 21ème siècle ? Une ville libérale du marche-ou-crève, ou une ville à la mesure des gens ? Pour nous, le choix est fait. Ce sera la ville à la mesure des gens. Et pour défendre ce projet, le PTB sera toujours du côté des gens, et pas du pouvoir de l’argent.

Voir le résumé des 10 mesures du PTB pour changer Namur

1. Une ville qui protège le portefeuille de ses habitants

 

Près de 50% des Namurois qui ont participé à notre Grande Enquête ont placé comme première priorité la protection de leur pouvoir d’achat et la mise à contribution des multi-millionnaires et des grandes entreprises. Nous vivons une crise sociale sans précédent depuis 50 ans. Crise sanitaire, crise économique, crise de l’énergie : quel que soit le motif ou le contexte, ce sont toujours les mêmes qui paient l’addition: travailleurs, jeunes, petits indépendants, etc. Les 99% de la population. Ces 5 dernières années, les prix se sont envolés, les salaires ont été bloqués et le résultat a été immédiat pour la majorité de la population : baisse de pouvoir d’achat. Les plus fragiles sont tombés dans la pauvreté. Le nombre de sans-abris a explosé, le nombre de familles qui ne savent plus se payer un logement sur le marché privé et ont besoin d’un logement social a doublé. Et même des familles qui ont deux salaires vivent des fins de mois difficiles dans notre capitale wallonne.

Cette situation est aussi la conséquence de choix politiques de la majorité Engagés-Ecolo-MR. Crise après crise, la commune voit ses budgets troués et elle comble les trous en augmentant nos taxes, les redevances parkings, taxe égouts et en supprimant des services (moins de places en crèche, moins de piscine, moins de bus, moins de parking, etc.). 
 
La Ville doit prendre les choses en main à son niveau en garantissant l’accès au logement, à l’énergie bon marché, à l’alimentation, au travail, aux soins de santé, à l’enseignement, etc. Soit, à tout ce qui permet à chacun de pouvoir s’épanouir, de vivre et non de survivre. Si les habitants sont plus forts, la commune le sera aussi. Nous voulons des taxes justes liées aux revenus des ménages, un accueil digne pour les plus démunis. Nous voulons aussi des services communaux à la portée de tous. Nous voulons que les épaules les plus larges portent les charges les plus lourdes. C’est seulement ainsi qu’on sortira de la crise sociale, et qu’on luttera contre la pauvreté grandissante.
Un. Nous allégerons la pression fiscale sur les ménages et les petits indépendants et renforcer la fiscalité sur les plus riches et les grandes entreprises
Nous réviserons l’ensemble des taxes communales pour que la fiscalité bascule vers ceux qui ont le plus de moyens. C’est à ceux qui ont les épaules les plus solides de payer plus pour construire équitablement la commune. Nous adapterons les taxes ciblant sans distinction les ménages au revenu de chacun. De cette manière nous transférerons 5 millions des poches bien remplies des uns, vers celles quasi vides des autres.
Deux. Nous garantirons le droit au logement pour tous
Il manque 2000 logements afin que tout le monde soit logé dignement à Namur. Notre ambition est de combler ce manque en 10 ans. Par la construction de logements publics, la réquisition de logements abandonnés et l’incitation fiscale pour encourager les multi-propriétaires et les entreprises immobilières à fournir leurs biens en location ou à l’achat.

Nous demanderons aux propriétaires louant des biens d’informer les services sociaux dès qu’un locataire aura deux mois de retard dans le paiement de son loyer. Nous voulons prendre ces situations en main rapidement pour éviter qu’elles s’aggravent. L’expulsion ne sera réalisable que quand un relogement sera possible tout en veillant à ne pas pénaliser le propriétaire.

Nous instaurerons une grille contraignante des loyers afin de conditionner le loyer d’un bien loué à sa qualité. Toutes les villes qui le pratiquent montrent que cela tend à une diminution globale des loyers et qui permet donc de faire baisser la pression sur le budget des familles.
 
Nous aurons une politique ambitieuse pour atteindre 0 sans abris. Nous créerons une structure polyvalente pour les sans-abris : accueil de jour et de nuit, centre de soins, service social, magasins et restaurants sociaux, laverie, entreprise de formation par le travail. Tous les services utiles seront centralisés au lieu d’être éparpillés aux quatre coins de la ville comme c’est le cas actuellement. Nous augmenterons la capacité d’accueil d’urgence actuelle avec un accueil séparé pour les familles avec enfants, les couples et les sans-abris propriétaires d’animaux de compagnie. Nous supprimerons les quotas à l’abri de nuit tout en soutenant les travailleurs. Leurs besoins seront sérieusement pris en compte. Nous prévoirons un nouveau lieu d’accueil pour les périodes de grand froid lorsque la caserne du Génie à Jambes ne sera plus disponible (2025).
Trois. Nous décentraliserons des services communaux dans un maximum de quartiers et de villages
Nous augmenterons le nombre de maisons de quartier et de villages. La maison de quartier ou de village aura pour tâche d’assurer un large éventail de services facilement accessibles.

Ces maisons de quartier et de village auront une antenne officielle de l’administration communale afin de permettre aux gens d’éviter de devoir faire 30 minutes de bus aller, 30 minutes d’attente et 30 minutes de bus retour pour aller chercher un papier qui pourrait être disponible à l’antenne locale de la commune. Cela crée de l’emploi, du lien social et anime le quartier. Ces maisons apporteront une aide aux citoyens qui sont confrontés à des problèmes d’ordre administratif. Les Namurois seront aidés à régler et remplir leurs papiers et documents officiels, à éplucher leurs factures d’énergie et à résoudre d’autres problèmes de cet ordre. L’objectif sera aussi de permettre à chacun de réaliser des économies.
 
Avec l’aide des animateurs et assistants sociaux, ces maisons construiront des quartiers forts, chaleureux et solidaires. Des activités et rencontres seront également organisées pour permettre aux habitants de se rencontrer.
Quatre. Nous instaurerons l'octroi automatique des droits
Nous mettrons en place un système informatique qui assure l’octroi automatique des différents droits. Les personnes dont la situation permet l’octroi de droits ne sont pas toujours informées et / ou capables de faire les démarches. Nous serons donc proactifs en la matière, pour que toutes en bénéficient comme elles y ont droit.
Cinq. Nous financerons de manière satisfaisante le CPAS pour lui assurer ses missions
Toute personne nécessitant une aide doit pouvoir s’adresser au CPAS et se voir offrir un accompagnement basé sur la garantie des droits sociaux fondamentaux de chacun et cela sans conditions.
 
La Ville augmentera la dotation du CPAS, au minimum en la gardant proportionnelle à l’augmentation de ses recettes.
 
Nous renforcerons le service de médiation de dettes et d'accompagnement budgétaire pour le rendre aisément accessible.
Six. Nous favoriserons l’accès automatique aux denrées alimentaires
Dans le cadre de mesures d’urgence sociale, nous voulons octroyer automatiquement et gratuitement aux demandeurs de denrées alimentaires l’accès aux restaurants sociaux et aux associations distribuant des colis. Nous nous baserons sur l’expertise et la vision des associations de première ligne.
 
Nous mettrons en place un règlement communal obligeant tous les supermarchés à donner leurs invendus aux restaurants sociaux et aux associations distribuant des colis. Cela ne doit pas reposer que sur la bonne volonté d’un gérant. Des contrôles seront effectués et en cas d’infraction des amendes seront dressées.
 
Nous nous mettrons à l'œuvre pour renforcer la complémentarité et la collaboration entre ces différents acteurs et nous leur donnerons de vrais moyens. La ville de Namur compte un panel d'associations qui viennent en aide aux plus démunis. Cependant, la course aux subsides afin de pérenniser leurs projets ou même d’en développer de nouveaux, met ces différentes associations en concurrence plutôt que de favoriser une collaboration optimale. C'est une perte d'énergie, de temps et aussi d'argent. L'expertise de terrain de tous ces travailleurs et travailleuses sociaux ainsi que des responsables de ces services est une richesse dont nous ne pouvons pas nous passer si nous voulons vraiment lutter contre la pauvreté. 

2. Une ville où chacun est bien logé

 

Chacun, inconditionnellement, a droit à un logement de qualité. Namur doit avoir comme objectif de devenir une commune où toute la population est correctement logée. Parce que le logement est un pilier de l’existence. Sans un habitat stable et sain, comment quelqu’un peut-il se développer et s’épanouir ? Travailler, se soigner, construire une vie de famille ? 

La ville est devenue le royaume des barons du béton et leur pouvoir s’étend à une vitesse hallucinante sur le centre et ses alentours. Dans tous les quartiers, l’offre de logements de luxe s’étend, mais l’offre de logements abordables et de qualité est très en dessous du nécessaire. En effet, ce sont les barons du béton qui fixent les règles de la chasse dans laquelle doivent se lancer des jeunes en recherche d’un logement. Ils fournissent des logements de standing à 900 000€ un peu partout, mais rien pour les familles de travailleurs qui ne savent pas aller au-delà de 250 000 ou 300 000€. De l’autre côté, entre le début et la fin de la législature communale (2018 à 2024) on est passé de 1500 à 3000 familles namuroises sur liste d’attente d’un logement public. La crise du logement arrive. Les gens ne savent plus se loger décemment. Les promoteurs ne font que pour les riches, et la Ville de Namur assiste à tout cela en spectateur. Pire encore, elle adapte les règles à la demande des gros investisseurs, favorisant systématiquement ces projets qui ont l’effet pervers de faire augmenter les loyers et les prix dans tout le quartier autour de ces projets de standing. Il est temps que cela cesse.

Pour nous, le logement est le pilier de toute politique urbaine. Nous voulons reprendre le logement en main. Avec un contrôle sur les prix des loyers, que ce soit dans le parc immobilier public comme privé. Nous allons bloquer la fièvre de l’explosion des prix à l’achat. Et avec un plan d’investissement massif de construction et rénovation de logements publics, nous allons atteindre les objectifs ambitieux de « 100 % bien logés à Namur », qui reposeront sur la création d’une Union Namuroise du Logement. Pour que les travailleurs ne doivent plus se contenter d’habitats bricolés, pas toujours des plus sains, ou quitter Namur.

Un. Nous ne laisserons plus aucun logement inoccupé
Nous dresserons un inventaire complet des bâtiments inoccupés, tant publics que privés. Tant des logements que des bureaux vides. Seule une toute petite partie des ces données sont maintenant accessibles. C’est déjà positif, mais encore insuffisant. Les employés de la commune et les citoyens pourront aussi les signaler. Cet inventaire sera régulièrement actualisé. 
 
Nous remettrons chaque logement inoccupé dans le circuit immobilier, en respectant des critères de qualité. 
 
Nous évaluerons chaque situation séparément. Un propriétaire en difficulté n’est pas un spéculateur. Nous soutiendrons les propriétaires en difficulté dans la rénovation à travers des mesures d’aide et d’accompagnement, pour la remise du logement dans le circuit immobilier.
 
Dans le cas de spéculateurs immobiliers, aussi bien pour les habitations que les surfaces commerciales, nous augmenterons la taxe d’inoccupation.
 
Les unités de logement encore inoccupées après trois ans, malgré les démarches faites, seront prises en gestion par l’Union Namuroise du Logement que nous allons créer.
 
Plus aucun logement ne doit rester inoccupé au-dessus des commerces. Chaque commerçant sera contacté pour examiner sa situation spécifique. Des aides peuvent être envisagées pour rendre le logement au-dessus du commerce accessible et confortable. Pour les grandes chaînes commerciales étant propriétaires ou les sociétés immobilières, les travaux devront néanmoins être réalisés à leurs frais.
 
Nous pousserons également à la réhabilitation des bureaux inoccupés en logements comme ceux du SPW à Jambes. 
Deux. Nous allons stopper nette la politique bling-bling de la ville qui autorise partout les grands projets immobiliers de luxe
Nous n’autoriserons plus aucun de permis de bâtir jusqu’à nouvel ordre pour du logement de standing tant que tous les logements de luxe actuels ne sont pas loués ou vendus.
 
Pour chaque projet privé de logements à louer, la ville, lorsqu’elle délivre le permis d’urbanisme, doit fixer des exigences pour plafonner les prix à l’achat et/ou la location.
 
Tous les projets de logements privés qui ne sont pas effectivement vendus ou loués dès la 1ère année subiront automatiquement la taxe de logement inoccupés pour la multinationale immobilière responsable.
Trois. Nous développerons et valoriserons le logement public moderne
Nous mobiliserons les services communaux autour du plan « 100 % logés », en le dégageant des calculs politiciens et agendas électoraux. Un habitat de qualité pour chacun demande une vision à long terme.
 
D’ici la fin de la législature, nous reviendrons au seuil de 10 % de logement public imposé par la Région wallonne. Namur aura ainsi à nouveau droit pour la législature suivante aux 300 000 euros de subsides qu’elle perd chaque année. 
 
Dorénavant, dans chaque nouvelle construction de logements publics, 100% doivent être des logements à prix accessibles. La ville ne doit plus fournir des logements de 80 m2 pour 1000€. 
 
Nous revaloriserons les quartiers de logements sociaux existants, en continuant les rénovations en profondeur. Des enfants qui dorment avec des champignons aux murs et enchainent les bronchites, des familles qui vivent dans 80% d’humidité l’hiver, d’autres qui n’ont aucun système d’aération de salle de bain ni de toilettes, comme dans les années 1950, ça n’est plus possible. Il n’y a toujours pas un plan sérieux de rénovation des centaines de logements publics qui sont devenus vétustes ou insalubres. Nous continuerons les rénovations en profondeur et en attendant que celles-ci soient terminées, nous mettrons à dispositions des locataires des déshumidificateurs tout en aménageant le montant du loyer pour subvenir au coût énergétique de l’appareil.
 
Nous instituerons la participation des associations et des usagers dans la définition d’actions et de politiques en matière de logement à travers leur présence dans les comités d’attribution de logements sociaux et l’Union Namuroise du Logement.
 
Des concessions à des promoteurs ne seront accordées qu’avec un bail. De la sorte, les terrains resteront propriété publique. La commune doit arrêter de vendre son patrimoine.
 
Nous ferons valoir le droit de préemption pour la commune en tout premier lieu pour l’acquisition de terrains et d’immeubles qui seront destinés au marché locatif. Le droit de préemption est le droit d’acquérir un bien en priorité sur tout autre acquéreur.
Quatre. Nous utiliserons le calculateur de loyer et lancerons un label « qualité » du logement
Sur base de la grille des loyers du Service Public de Wallonie, nous imposerons une attestation de conformité pour chaque location et une grille des loyers communale contraignante. Comme pour les véhicules, chaque bien sera soumis à un contrôle de la qualité et labellisé. Nous ferons respecter, pour chaque logement mis en location, l’obligation d’afficher le montant du loyer et des charges. Ne pas indiquer ces informations sera passible d’amendes. Toutes les communes et régions qui ont instauré une grille des loyers contraignante (qui interdit de louer un bien au delà d’un certain prix pour une certaine qualité de logement) ont tendance à aider à bloquer les prix des loyers, qui ont sinon une tendance à enfler très vite (certainement si des projets de luxe viennent se construire à côté et tirer les loyers vers le haut).
 
La commune gérera elle-même un site internet avec toutes les habitations à louer. Chaque logement verra indiqué son label de qualité sur base du contrôle effectué, et une indication du juste prix du loyer sur base de la grille des loyers (grille contraignante).
 
La Ville mettra en place un guichet unique du logement pour conseiller et informer la population, tenir un répertoire des aides et primes, l’inventaire des logements disponibles, renforcer l’accompagnement social des locataires, offrir une information juridique claire, compréhensible et accessible, voire même offrir une aide juridique. Un fonctionnaire communal pourra aussi négocier à l’amiable un juste loyer pour les biens loués, à l’avantage des locataires.
 
Les habitations qui ne satisferont pas seront enregistrées comme impropres ou inhabitables. Nous les taxerons, en tenant compte de chaque cas, avec exemption pour les propriétaires en difficulté financière. Les propriétaires en difficulté pourront prétendre à un accompagnement et une aide financière pour la remise en état du logement.
 
Nous donnerons des insomnies aux marchands de sommeil. Nous lutterons fermement contre ceux qui profitent des plus fragiles et augmenterons l’offre de logement d’urgence et de transit.
Cinq. Nous fonderons une Union namuroise du logement
L’Union Namuroise du Logement construira et gérera elle-même des logements. Elle effectuera également des travaux de rénovation et d’isolation dans des logements publics et privés.
 
Nous impliquerons ainsi la population dans la politique du logement. L’Union Namuroise du Logement englobera les différents services de logement sur le territoire communal, dont les sociétés de logements publics qui auront fusionné. Elle sera gérée démocratiquement par la population, les syndicats, la Ville de Namur et le monde associatif. Les décisions seront publiques. En effet, la participation la plus large et la transparence sont indispensables pour éviter le copinage et les conflits d’intérêts.
Six. Nous instaurerons une mesure de compensation pour le logement touristique de type Airbnb
Afin de garantir le nombre de logements disponibles pour la population locale, nous instaurerons la mesure de compensation qui est un mécanisme réglementaire qui consiste à obliger les propriétaires voulant louer de manière permanente un meublé de tourisme de type Airbnb à produire un nouveau logement (qui n’était déjà pas destiné à l’habitation). Donc pour 1 nouveau meublé touristique, il y a 1 nouveau logement créé, ainsi le nombre de logements disponibles à l’habitation permanente sur la commune de Namur ne baissera pas.

La compensation ne concerne pas les propriétaires qui, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, proposeraient leur logement ponctuellement en location touristique lorsqu’ils sont absents, ou qui mettraient en location des chambres dans leur maison, à condition qu’il s’agisse bien de leur résidence principale.

3. Une ville fluide, une ville mobile, une ville accessible

Avec l’aménagement du territoire actuel et une offre insuffisante de transports en commun, la voiture reste encore trop souvent le seul moyen de déplacement pour beaucoup de personnes. Les routes embouteillées entraînent une augmentation de la pollution, la ville se retrouve ainsi bouchée de toutes parts et irrespirable. Nous voulons une ville mobile et sûre pour les usagers faibles. À commencer par une offre augmentée et abordable des transports en commun en semaine, le soir et les week-ends, sur l’ensemble du territoire communal. Pour les cyclistes, l'enjeu sera d’augmenter leur présence et leur sécurité dans la commune, de prévoir autant que possible des cheminements sécurisés et de diminuer la vitesse des véhicules motorisés sur les voies partagées. Quant aux piétons, c’est tout l’aménagement des voies piétonnes, y compris lors des travaux et l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite qui doit être au centre de l'attention pour les années à venir.

Un. Nous renforcerons l'offre du TEC, notamment aux heures de pointe, en soirée et le weekend
Nous voulons des investissements massifs dans les transports en commun : augmenter fortement l’offre et la desserte pour désengorger Namur et diminuer la pollution, certainement aux heures de pointe. Plus de bus, c’est aussi plus de facilité pour les déplacements des usagers, qui pourront donc moins recourir à la voiture. Nous insisterons auprès de l’OTW (La TEC) pour qu'ils investissent dans de nouveaux véhicules, dans du matériel et du personnel.
 
Le renforcement de l’offre du TEC tiendra compte dans sa répartition aux heures de pointe, en soirées et le week-end et réalisé sur la base d’enquêtes auprès de la population.
 
Nous voulons que les lignes de soirée vers Salzinnes, Flawinne, Saint-Marc, Saint-Servais, Erpent, Jambes et Vedrin - supprimées en 2013 - soient rétablies dans les plus brefs délais avec une offre de bus au minimum jusqu'à minuit.
 
Les Noctambus reliant le centre-ville aux boîtes de nuit sont aussi un service à rétablir afin d’améliorer la sécurité routière. Ces services doivent rouler jusqu’à la fermeture de tous les lieux de fête namurois pour garantir un retour en sécurité pour chacun.
 
Un service public doit servir tant les habitants du centre que ceux de la périphérie et des villages. L’esprit du service public est de garantir l’égalité entre tous les usagers. Les habitants des villages ont donc droit à un service équivalent aux autres.
 
Tous les arrêts supprimés ces dernières années seront rétablis.
 
La desserte de la Nationale 4 sera renforcée au-delà d'Erpent, vers le zoning de Naninne. L'emplacement de nouveaux arrêts dans cette zone sera étudié.
 
Une large consultation de toute la population namuroise (usagers actuels et potentiels) sera organisée afin d'évaluer l'offre actuelle du TEC et de proposer des adaptations.
 
Le grand plan de mobilité que nous rédigerons fera en sorte qu’en fin de législature, tous les namurois seront maximum à 200 mètres d’un arrêt de bus (à la fois de leur lieu de travail et d’habitation).
Deux. Nous créerons 1000 places de parking gratuites en ville et aux abords
À chaque entrée de Namur, nous veillerons à ce qu’il y ait un parking de dissuasion gratuit relié par des navettes rapides, gratuites et fréquentes avec le centre-ville, sans artificialiser davantage les sols. 
 
Nous utiliserons des dalles drainantes pour ces emplacements (sauf pour les PMR), ou encore des "dalles gazon" afin de ne pas imperméabiliser le sol sur ces parkings et nous étudierons la possibilité d’y placer des arbres qui, à terme, garantiront des espaces ombragés.
 
Nous rénoverons et exploiterons de nouveau le parking du Parc Léopold (anciennement exploité par Q-Park). Ses 568 places seront bien utiles pour résoudre le casse-tête du manque de places de parking en ville. Nous rendrons ce parking gratuit pour les visiteurs occasionnels et permettrons l’accès à un abonnement à 100€ par an pour toute personne voulant louer une place. 
 
Nous réaliserons un audit des places de parking structurellement disponibles dans les deux parkings SNCB et celui du SPW Boulevard du Nord. La part de places fixes et réservées aux travailleurs doit être augmentée pour ne pas les pénaliser. Une fois cette part tranchée avec les partenaires et les syndicats des travailleurs de la fonction publique, les espaces vides seront loués par la ville et fournis gratuitement aux usagers. Il n’y aura pas de manque à gagner pour la SNCB et le SPW, pas de perte pour les travailleurs, seulement des avantages pour les usagers qui pourront se garer gratuitement.
 
Le manque à gagner dans les caisses de la ville sera entièrement comblé par une nouvelle taxe sur les parkings privés du centre-ville. Ces multinationales comme Interparking ou MyPark ont reçu des largesses de la part des finances publiques pour s’installer ici et louent des emplacement très chers en se faisant des dizaines de millions d’euros de profits sur le dos des Namurois et des touristes qui peinent à trouver où se garer. Elles ont les reins solides, et payeront le coût pour rendre notre ville plus accessible avec des parkings moins chers.
Trois. Nous rédigerons un plan communal cyclable en collaboration avec les cyclistes eux-mêmes
Nous organiserons des réunions fréquentes avec des associations cyclistes et avec des utilisateurs et utilisatrices et prendrons en compte leurs demandes, pour peu qu’elles soient réalisables, afin d’améliorer en permanence le caractère cyclable du territoire communal.
 
Sauf contre-indication impérative par rapport aux normes en vigueur, les rues encore manquantes seront mises en SUL (sens unique limité), permettant la circulation des cyclistes dans les deux sens.
 
Nous ferons placer des panneaux B22 (tourne-à-droite) et B23 (tout droit) aux feux où les conditions sont respectées pour que les cyclistes puissent les franchir.
 
Nous insisterons auprès du Service Public de Wallonie pour la réalisation d’aménagements cyclables sécurisés sur les axes régionaux où cela est possible. À défaut, nous promouvrons les chaussées à voie centrale avec des bandes latérales cyclables, accompagnées de réductions de vitesse, si les conditions de sécurité sont respectées.
 
En concertation avec les habitants, les écoles et le monde associatif, nous assurerons, à partir de ces grands axes, des embranchements sécurisés vers les divers quartiers et villages.
 
Nous réaliserons nous-même des pistes cyclables sécurisées sur les grands axes communaux, sur le modèle de la rue Frères Biéva à Vedrin, ou des chaussées à voie centrale.
 
Nous veillerons à l'entretien régulier de toutes les infrastructures aménagées (nettoyage et déneigement des pistes, marquage, etc).
 
Nous prévoirons des parkings accessibles, couverts et sécurisés pour les vélos dans chaque quartier et aux points de départ importants de la SNCB et du TEC.
 
Nous organiserons des lignes de vélobus ou de vélos collectifs en lien avec des écoles à Namur.
 
Nous organiserons des formations sur l’entretien du vélo et la prévention du vol.
 
Nous mettrons en place un plan communal pour lutter contre le vol de vélo basé sur le choix de bons emplacements de stationnement, la mise en place de box à vélo sécurisés, l’enregistrement en ligne systématique des vélos, l’information, la prévention et les enquêtes actives sur les auteurs de ces vols.
 
Nous installerons en ville plusieurs bornes de recharge pour vélos électriques.
Quatre. Nous régulerons sérieusement le déploiement et l’utilisation des trottinettes et autres modes de déplacement en free-floating.
Nous déterminerons des zones précises où les trottinettes devront être stationnées.

Nous étudierons la possibilité de mettre en place un opérateur public de trottinettes pour remplacer les opérateurs privés.

Nous prendrons des mesures visant à informer les utilisateurs et utilisatrices sur les règles de sécurité en vigueur via des contrôles préventifs fréquents.
 
Cinq. Nous garantirons la sécurité des usagers faibles.

La zone de rencontre place de l’Ange ne fonctionne pas correctement. La réintroduction du stationnement en est la cause. Nous rétablirons la priorité aux piétons en supprimant le stationnement sur l’ensemble de la zone.


L’accès au centre-ville en voiture sera restreint et nous veillerons à ce que la priorité aux usagers faibles soient respectées dans les faits.


Un cadastre de l'état des trottoirs sera établi et les travaux nécessaires planifiés dans les meilleurs délais.


Des chicanes ou d'autres dispositifs ralentisseurs seront installés aux endroits identifiés comme dangereux et le contrôle sera renforcé pour diminuer les excès de vitesse en ville.


Dans les zones urbanisées (quartiers et cœurs de villages), le vélo et la marche seront la norme et la voiture l’invitée : toutes les voiries qui ne sont pas des voies de transit seront aménagées en zones 30, zones de rencontre ou rues cyclables. Des aménagements efficaces et des contrôles suffisants seront mis en place pour que la réglementation soit respectée.


Là où ce n'est pas encore fait, nous aménagerons des sas vélos aux feux et renouvellerons les marquages.


Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, les priorités seront clairement indiquées.
La structure en bois de la place d’Arme se transforme en une patinoire lorsqu’elle est humide. Elle sera sécurisée en renouvelant le revêtement antidérapant au plus vite.


Nous adapterons les aménagements de l’espace public pour améliorer l’accessibilité pour tous les usagers, en priorité pour les personnes à mobilité réduite.

Six. Nous établirons des liaisons rapides sur le territoire de la Ville.

A l'image de ce qui se fait à Bruxelles, nous négocierons avec la SNCB pour rentabiliser les différentes lignes de train traversant la commune en reliant les gares de Floreffe, Flawinne, Ronet, Namur, Marche-les-Dames, Rhisnes, Namur, Jambes, Jambes-Est, Dave-Saint-Martin et Naninne par des liaisons régulières rapides. Nous étudierons la possibilité d'ouvrir de nouveaux arrêts à Beez et Dave.


Un transport fluvial rapide sera créé en régie communale entre les écluses de Salzinnes, La Plante et Jambes (Grands Malades), avec des arrêts aux différents ponts et autres endroits stratégiques comme le Grognon.


Le tarif TEC de la zone urbaine donnera accès aux services SNCB dans la commune et au transport fluvial sans coût supplémentaire pour les usagers. 

Sept. Nous renforcerons les liens entre les quartiers de la ville.

Nous ferons en sorte que la gare soit facilement traversable pour tout le monde à toute heure, notamment grâce à des escalators et des ascenseurs plus souvent fonctionnels.


Nous veillerons à ce que la passerelle d’Herbatte soit rénovée, sûre et qu’elle dispose d'ascenseurs fonctionnels, afin de désenclaver le quartier d’Herbatte.

4. Pour que Namur redevienne une ville sûre

Vivre en sécurité, pouvoir faire ses courses en toute tranquillité, se promener ou jouer dans un parc, aller en soirée et revenir d’un resto ou d’un ciné : tout cela est pour le PTB un droit fondamental. Les travailleurs paient des impôts, pour vivre dans une ville propre et sûre. Ces dernières années, la situation s’est pourtant fortement détériorée à Namur. C’est notamment le résultat des choix politiques de tous les partis traditionnels aux différents niveaux de pouvoir : réduction des budgets des zones de secours, des communes, de la protection civile, et de tous les services publics. C’est également le résultat des choix de cette majorité communale Engagés-MR-Ecolo qui n’a rien fait face au phénomène qui grandissait sous nos yeux, autour de la gare, du Parc Louise Marie, du Parc Léopold, entre autres. Pire, la majorité, par la voix du bourgmestre (qui est aussi chef de la police), minimisait le problème: « l’insécurité n’augmente pas, c’est juste un ressenti qui se dégrade » témoignait Maxime Prévot le 30 août 2021 au micro de la RTBF. Mais nier la réalité n’a pas pu durer longtemps et la majorité a dû finir par reconnaître le problème… Pour quand même ne rien faire de concret au final, puisque de toute façon « il n’y pas d’argent pour plus de police de proximité ». Pourtant, pour se donner bonne conscience, la majorité communale a dépensé des millions pour des caméras qui n’arrêtent aucun délit. Ces 4 dernières années, deux jeunes et deux sans-abris ont été tués ou sont morts de froid sous une caméra qui filmait la scène. Aucune de ces caméras n’a jamais empêché un drame. Leur coût (entre 500 000 et 1 million d’euros par an sous cette législature), auraient pourtant servir à engager plus de patrouilles, qui elles, peuvent empêcher des événements tragiques.


Le droit à l’intégrité physique et à la tranquillité est primordial pour le PTB. Si nous voulons intervenir efficacement contre la violence et la criminalité, contre les vols (chez l’habitant ou en rue), nous devons les combattre avec des stratégies adaptées aux diverses situations. Nous voulons résoudre en profondeur ces problèmes complexes. La solution passe par une politique en deux axes qui se renforcent mutuellement : tolérance zéro et lutte renforcée contre la grande criminalité, et prévention massive contre la petite délinquance et la violence quotidienne grâce une présence policière accrue et des services publics renforcés. L’insécurité n’est pas une fatalité, mais une question de choix politiques.

Un. Nous investirons dans les espaces publics, à commencer par le Parc Léopold, afin de ne plus laisser pousser des zones de non-droit
Plutôt que laisser pourrir des endroits qui deviendront peu sûrs (Parc Léopold, Parc Louise Marie, etc.), nous les rendons agréables et vivants grâce à des infrastructures pour toutes et tous. Ces endroits seront ainsi réinvestis par la population namuroise ou de passage, qui garantiront ainsi un contrôle social. Des patrouilles d’agents de proximité seront présentes autant que nécessaire dans ces zones nouvellement réinvesties. La sécurité de ces endroits passe aussi par un éclairage public dans une approche générale de l’aménagement urbain. Nous établirons rapidement une liste précise de tous les lieux demandant un éclairage ou un renforcement lumineux. 
Deux. Nous investirons dans une police de proximité
Face au double phénomène d’abandon des quartiers périphériques et des villages (qui engendre l’impunité et la multiplication des vols en plein jour dans les quartiers) et l’insécurité grandissante au centre-ville, nous répondrons sur les deux volets par deux mesures prioritaires. 


Dans le centre-ville, nous investirons un million d’euros dans le renforcement d’équipes mobiles permanentes dans les rues les plus touchées par l’insécurité, et ce dès la première année de mandature. Il est démontré qu’en pratique, une présence policière quasi permanente, dans son aspect préventif, est le facteur déterminant pour diminuer l’insécurité en ville, certainement dans un centre limité à quelques rues vraiment concernées par le phénomène.


Dans les quartiers et les villages, nous voulons que l’agent de quartier puisse accomplir efficacement ses missions, axées sur la proximité, la connaissance du terrain et des ménages qui y habitent. Nous voulons déployer à long terme, dans les divers quartiers et villages de la commune, des antennes de police de proximité aisément accessibles, avec une permanence de nuit.
Trois. Des sanctions éducatives et réparatrices rapides pour les petites infractions
Au lieu du recours systématique aux sanctions administratives communales (SAC), nous voulons des sanctions éducatives, basées sur la réparation des dégâts et l’aide aux victimes. Plus que de faire payer une amende, qui ne changera pas le comportement, ni de ceux qui ont les moyens de la payer, ni de ceux qui se trouvent déjà en situation de grande précarité, nous voulons éduquer par le travail et sensibiliser aux conséquences de l’infraction. Dans les situations impliquant une victime, le responsable des faits y sera confronté avec l’accord de celle-ci, de sorte qu’il puisse se rendre compte de ce qu’il a fait.

Nous sommes pour la souplesse mais aussi pour la fermeté. En cas de récidive, la sanction sera durcie, et en cas de refus de la médiation et de problèmes répétés, nous ferons appel à la justice.
Quatre. Nous renforcerons les équipes d’éducateurs de rue
Nous déterminerons des zones précises où les trottinettes devront être stationnées.

Nous étudierons la possibilité de mettre en place un opérateur public de trottinettes pour remplacer les opérateurs privés.

Nous prendrons des mesures visant à informer les utilisateurs et utilisatrices sur les règles de sécurité en vigueur via des contrôles préventifs fréquents.
 

5. Une ville verte et responsable, où il fait bon vivre

Qui pense, en évoquant une ville, à la verdure, à la tranquillité et à du bon air ? Ce n’est pas parce que nous sommes habitués à autre chose qu’une telle ville est impossible. Transformer Namur en un endroit où la vie est saine et agréable demande en effet de l’imagination et de la détermination. Ça demande une mise en lien des différentes formes de nature pour rendre tous les quartiers et villages plus agréables. Ça demande de tout mettre en œuvre pour  réduire la pollution et les particules fines ; par exemple en produisant soi-même, en tant que ville, de l’énergie durable pour tous les habitants. Par exemple en stimulant les transports publics et le vélo. Par exemple en arrêtant ce non-sens de laisser mourir un parc pour y installer un centre commercial. Ça demande une approche cohérente des diverses sources de pollution de l’air et une politique qui évite le plus possible les déchets, les réutilise et les recycle. Alors seulement, on aura à portée de main une ville agréable à vivre et responsable.
Un. Nous protégerons et étendrons la verdure et les espaces verts dans tous les quartiers et villages
Nous veillerons à ce qu'aux quatre coins de la commune, des bois et des espaces naturels soient accessibles au grand public et balayés par un réseau de pistes cyclables et de sentiers de promenade, comme au bois de la Vecquée. Cela manque cruellement au Nord de la commune.

Nous voulons que, partout, des espaces verts pénètrent profondément dans le tissu urbain, comme c'est le cas à Saint-Servais avec les carrières d'Asty-Moulin. Celles-ci seront mieux aménagées et sécurisées.

Le parc Léopold sera préservé et totalement réhabilité et fleuri avec une aire de jeu pour les enfants, une maison de jeunes, un espace pour ados/jeunes adultes et plus de bancs publics. Le béton sera retiré pour rendre le sol naturel et des puits de lumière seront créés pour permettre aux pelouses de se rétablir. Nous y installerons également une fontaine.

Le parc Louise-Marie sera embelli, en particulier l'étang et ses abords.

Nous achèterons des terrains vagues pour y créer de l’espace public vert. Dans chaque quartier, tout un chacun a droit à des espaces verts où pique-niquer, faire du sport et jouer.

Nous rendrons les rues vertes en stimulant la plantation en façades, les guirlandes naturelles et les jardins de trottoir, ainsi qu’en examinant pour chaque espace public s’il peut accueillir plus de verdure.

Nous soutiendrons aussi l’installation de toits verts, l’agriculture urbaine sur les toits et les balcons.

Nous faciliterons les jardins communautaires écologiques sur les terrains inoccupés de la Ville.
Nous protégerons et préserverons le potager du Bosquet à Salzinnes, en faisant en sorte de dépolluer la zone.

En collaboration avec les associations de protection de la nature, nous établirons un nouveau projet de plantation d’arbres : pour en planter plus, plus durablement, et pour sauvegarder les vieux arbres. 
Nous cadastrerons et protégerons les grands arbres qui sont encore présents en ville, apportent de la fraîcheur et captent les particules fines.

Nous prévoirons un plan ambitieux pour freiner rapidement la bétonisation des sols.

La Ville engagera plus de personnel pour entretenir le nombre croissant d'espaces verts.

Avec les agriculteurs namurois, nous étudierons la possibilité d'ouvrir une ferme éducative pour les enfants, assez proche du centre-ville ou de Jambes.

Nous libérerons un budget destiné à acheter des espaces de nature par la Ville ou des associations de nature pour qu’elles les conservent et les gèrent. Le service des espaces verts de la Ville appuiera les associations dans leurs efforts de gestion.

Nous engagerons un écologue urbain qui développera une vision globale de l’écologie de la ville sur le territoire de la Ville de Namur et mettra en œuvre la réalisation de cette vision au-delà des différents domaines politiques.
Deux. Nous travaillerons à un maillage bleu de la commune, comme à Bruxelles
Le maillage bleu consiste en une approche écologique de la gestion de l'eau. En collaboration avec l'INASEP (l’intercommunale namuroise des services publics), la Ville de Namur améliorera son réseau d'égouttage afin de tendre vers un taux de raccordement de 100%.

Pour contribuer à préserver la faune et la flore aquatique, nous établirons un programme pour créer des dizaines de mares dans les espaces publics et dans les jardins privés.
Trois. Nous poursuivrons une politique tendant au zéro déchet
Nous ouvrirons des ateliers de réparation municipaux pour réparer appareils électriques, meubles et vêtements ou pour les démonter et en garder les pièces réutilisables ou les matières premières recyclables en réserve.

Nous soutiendrons les repair cafés, les marchés, les bourses d’échange et de dons et les magasins de seconde main.

Nous créerons comme service communal la Banque de la Construction pour aider à la destruction et à la rénovation de bâtiments. La Banque de la Construction servira aussi au stockage de matériaux de construction de seconde main.

Nous prévoyons un point compost par quartier, où on peut composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles, et où on peut aller chercher le compost pour l’employer dans l’horticulture urbaine.
Quatre. De l’air plus propre et moins de bruit
Nous élaborerons un plan intégré qui s’attaque aux quatre grandes sources de pollution de l’air : la circulation automobile, les chauffages domestiques et, dans une moindre mesure à Namur, l’industrie et l'agriculture.

En investissant dans les transports publics et l’infrastructure cycliste, nous réaliserons le passage de la voiture à des modes de transport plus durables.

Les Namurois qui auront besoin d’une voiture mais n’ont pas les moyens de s’en acheter une, pourront compter sur les système d’autos partagées, dont nous multiplierons les stations.

Celui qui se défait d’une voiture polluante aura droit à une aide pour un abonnement au TEC, financé par la commune, et au système de vélos partagés (Li Bia Vélo).

L’offre de vélos partagés “Li Bia Vélo” sera étendue, gratuite pour les Namurois qui le désirent, améliorée avec des vélos plus ergonomiques, plus de stations, et au tarif de 2 euros la journée pour les visiteurs.

La Ville poursuivra son programme « Zéro pesticide » en bannissant les pesticides de ses services, en généralisant son programme de cimetières végétalisés et en menant des actions de sensibilisation envers la population.

L'utilisation de pesticides par les agriculteurs sera dûment contrôlée aux abords et dans les villages, en particulier à proximité des écoles, des crèches et d'autres endroits sensibles, ainsi qu'à proximité des cours d'eau. Nous voulons un strict respect de la législation en vigueur.
Cinq. Nous créerons une entreprise d’énergie 100 % namuroise
Nous créerons une entreprise communale namuroise de l'énergie : Namur Énergie. Namur Énergie investira dans l’économie d’énergie et fournira de l’énergie 100 % renouvelable à des prix abordables.

Namur Énergie soutiendra les citoyens, associations et entreprises qui voudront placer des panneaux solaires sur leur toit.

Namur Énergie investira dans des panneaux solaires placés sur les bâtiments et entrepôts de la Ville ; l’entreprise aménagera également des parcs solaires, certainement sur les toits des nombreuses administrations publiques qui existent dans notre ville.

Namur Énergie poursuivra une politique proactive afin d'installer des panneaux photovoltaïques sur un maximum de toits privés namurois, en s'appuyant sur la modélisation 3D du territoire communal réalisée début 2018. Ceux qui n’ont pas les moyens financiers pour investir dans des panneaux solaires ou dans l’isolation pourront faire appel à Namur Énergie grâce à un système de tiers-payant.

Nous œuvrerons à un plan pour augmenter le nombre d'éoliennes sur le territoire communal, en tenant compte des critères paysagers, de biodiversité, de bien-être et de santé pour nos citoyens.

Namur Énergie se basera sur la thermographie aérienne de la commune pour proposer des isolations et rénovations là où les besoins sont les plus grands, et ce en tiers-payant, afin que les propriétaires ne soient pas pénalisés par une norme contraignante et lourde financièrement. Le propriétaire rénovera, et ensuite remboursera Namur Energie par les économies d’énergie réalisées.

Le conseil d’administration de l'entreprise communale Namur Énergie sera constitué au moins pour ¼  de citoyens namurois et pour ¼ de travailleurs de l’entreprise. Ses rapports seront accessibles au public et les assemblées pourront être suivies en direct sur place et sur internet.

En collectant les signatures de 1 % de la population namuroise, des citoyens pourront mettre un point à l’ordre du jour du conseil d’administration de Namur Énergie.

Nous améliorerons l’efficacité énergétique des logements sociaux en isolant et en privilégiant des systèmes de pompe à chaleur.

Nous étudierons, avec Namur Énergie, la possibilité de réaliser des forages verticaux tests dans des quartiers pour y connecter des pompes à chaleur.

Nous entamerons des discussions avec les communes alentour pour étudier la possibilité d’aller ensemble vers une autonomie énergétique.
Six. Nous dessinerons la ville à la mesure de l’enjeu climatique
Nous prévoirons un aménagement du territoire avec des quartiers et des villages intégrés où tous les services seront présents, de sorte que le choix le plus économique d'un point de vue énergétique soit également le plus logique.

Nous préparerons la ville aux conséquences malheureuses du réchauffement climatique. Nous miserons sur davantage d’espaces verts, de plans d’eau et de zones non-inondables qui pourront absorber de grandes quantités de précipitations et rafraîchir ainsi la ville.

Nous vérifierons si la Ville de Namur a de l’argent dans des fonds qui investissent dans les carburants fossiles. Si c’est le cas, nous nous retirerons de ces fonds et nous investirons les capitaux dans Namur Énergie.

6. Une ville où les jeunes comptent

Près d’un Namurois sur cinq a moins de 18 ans. Nous voulons faire de Namur une ville accueillante pour les jeunes, qui tient compte de ceux-ci comme des concitoyens à part entière. Ils sont des experts par excellence en ce qui concerne l’endroit où ils vivent, apprennent et s’amusent. Ils ont aussi des droits sur la ville. Non pas plus tard, en tant qu’adultes, mais maintenant. Nous voulons que les jeunes puissent tirer parti de l’espace public et des infrastructures de façon autonome et en toute sécurité, qu’ils disposent d’une offre de loisirs diversifiée et accessible. Dans une ville accueillante pour les jeunes, il y a un dialogue constant entre eux et l’autorité communale. La participation des jeunes garantit aussi un flux continuel de signaux, d’idées et d’opinions.
Un. Nous lancerons  une « carte sport & culture » pour les jeunes de moins de 21 ans
Nous faciliterons l'accès des jeunes aux installations sportives de la commune, telles que la salle de sport et la piscine, mais aussi aux activités culturelles, avec un pass gratuit pour les jeunes de moins de 21 ans.
Deux. Intégration active des jeunes : ensemble, construisons des quartiers dynamiques et épanouissants !
Intégrer les jeunes dans la vie active de la commune est une priorité pour nous. L'objectif est de mettre en place des conseils de jeunes propres à chaque quartier. Ces conseils donneront la parole aux jeunes et prendront en compte leurs idées et aspirations. 

Nous encouragerons la création de parcs et de zones de rencontres et de détente selon les souhaits des jeunes. Cette démarche favorisera le développement social des jeunes.

En intégrant les jeunes de manière active, nous créons un environnement inclusif et participatif.
Trois. Priorité étudiante : lutte contre la crise du logement et soutien alimentaire à Namur
Les prix des logements étudiants ne cessent d'augmenter, ce qui met les étudiants de Namur dans une situation difficile. Ils se retrouvent contraints de choisir entre leurs études et leurs besoins essentiels, ce qui les pousse à augmenter leurs heures de travail étudiant. Nous voulons bloquer les prix par une grille contraignante qui encadre les loyers.

Notre engagement sera de stabiliser les prix des logements aussi par la construction de 100 logements publics par an, dont des kots. Nous travaillerons en partenariat avec l'Université de Namur et les hautes écoles pour garantir des solutions adaptées.

Nous offrirons la possibilité aux étudiants d'accéder à des colis alimentaires pour les aider dans leur vie quotidienne.
Quatre. Réinvestir dans nos parcs et plaines : une nécessité pour la sécurité et le bien-être de nos quartiers
Il serait bénéfique d'investir dans l'aménagement des parcs et des plaines pour remédier à leur vétusté. Certains quartiers souffrent d'un sentiment d'abandon en raison de la dégradation des parcs, des zones sportives et des plaines destinées aux jeunes.

En incluant les jeunes dans le processus de décision, nous renforçons leur sentiment d'appartenance et leur responsabilisation.

L'investissement dans l'aménagement des parcs et des plaines améliorera la qualité de vie des jeunes et de la communauté dans son ensemble.En créant des environnements attrayants et sûrs, nous favorisons le développement et le bien-être des enfants.

Nous installerons, comme expliqué au chapitre sport, un skatepark et un terrain de minifoot dans le centre ville. Nous installerons au moins un espace sportif pour les jeunes dans chaque quartier : street workout, agora de minifoot, skatepark ou espace de détente.
Cinq. Sécurité nocturne pour les jeunes : des mesures d'accompagnement pour rentrer chez soi en toute tranquillité
La sécurité nocturne est essentielle pour que les jeunes se sentent écoutés et en sécurité. Nous mettrons en place des dispositifs d'accompagnement, tels qu'une application permettant aux personnes de rentrer ensemble.

Nous encouragerons les idées et les projets des associations locales, de la police, des établissements scolaires, des mouvements de jeunesse et des comités pour remédier au manque de sécurité nocturne.

L’augmentation des bus en soirée et le week-end, ainsi que le rétablissement des Noctambus, sera un élément central pour que les jeunes rentrent sereinement chez eux après leur soirée en ville.

La collaboration entre les parties prenantes sera essentielle pour trouver des solutions efficaces et adaptées. Nous valoriserons donc la participation active des jeunes dans la proposition d'idées et de projets pour améliorer leur sécurité.
Six. Une jeunesse connectée
Nous rendrons le wifi de la ville accessible à tous avec un haut débit, afin que les jeunes et toute la population de Namur puissent profiter pleinement du réseau pour le travail, les loisirs et les études.

Nous mettrons en place des Espaces Numériques Partagés (ENP) pour garantir l'accessibilité à l'informatique à tous. Ce modèle existe déjà à Bruxelles grâce à une association.

L'objectif des ENP sera de mettre à disposition des ordinateurs fonctionnels pour chaque personne, accompagnés de formations sur l'utilisation de l'ordinateur et la sensibilisation aux dangers du numérique.

Nous nous attaquerons aux fraudes internet et au spam en proposant des espaces numériques partagés. Cela permettra de limiter les arnaques en ligne et d'offrir un accompagnement adapté aux personnes exclues du numérique, telles que les analphabètes et les jeunes défavorisés.

7. La culture pour toutes et tous

Nous aspirons à une politique qui rend populaire la culture, les loisirs et les sports. Populaire veut dire :  accessibles à tous et avec la participation de tous.  L’art, la culture et les loisirs permettent l’épanouissement des enfants, des jeunes et des adultes et élargissent leur réseau social. La culture n’est pas un marché : il faut trouver un sain équilibre entre d’une part l’événementiel et d’autre part une offre culturelle à la portée de tous les habitants de la commune, c’est-à-dire gratuite et facilement à disposition (horaires élargis et accessibilité en transport). On ne saurait trop souligner l’importance de l’art dans les musées, théâtres et galeries. Mais nous voulons aussi le faire entrer dans les écoles, les établissements de soins, les quartiers et dans l’espace public. Nous voulons également favoriser une culture démocratique et à dimension humaine, où chacun, peu importe son origine, peut vivre et exprimer sa propre culture. 
Un. Une « carte sport & culture » pour les jeunes de moins de 21 ans
Nous voulons renforcer l’accès des jeunes à la culture, car elle stimule la créativité, ouvre l’esprit, comme elle peut aussi constituer un moment de loisir agréable.

Une liste de partenaires culturels et d’activités sera établie. Les jeunes y accéderont gratuitement avec leur carte. 

L’offre sera la plus diversifiée possible. Chaque jeune pourra ainsi choisir librement ce qu’il veut faire comme activité. 

Dans un second temps, cette carte culture pourrait être étendue à des publics plus larges.
Deux. Nous favoriserons et valoriserons les artistes locaux
Namur compte de nombreux artistes, y compris des collectifs artistiques ayant déjà démontré leur talent. Nous voulons leur donner beaucoup plus de place et de visibilité. 

Nous voulons aussi que les artistes soient correctement rémunérés. 

La commune mettra à disposition une salle dédiée aux spectacles amateurs dans le centre-ville et des infrastructures adaptées dans les anciennes communes et les villages périphériques (de nombreuses salles appartenant à des clubs de sports qui n’exercent plus d’activité pourraient être rachetées ou mises à disposition d’activités culturelles et sportives par la ville).

Nous prévoirons également suffisamment d'espaces d'expression libre. En effet, les espaces d'affichage ne doivent pas être réservés aux entreprises, politiques ou institutions. 
Trois. Nous développerons l’éducation par la culture
La culture peut aussi être une forme d’éducation populaire. C’est pourquoi nous ne voulons pas la laisser enfermée dans les espaces culturels, mais la développer partout où c’est possible.

La commune tiendra une liste des artistes locaux et proposera aux écoles, institutions de soin, maisons de repos, maisons de quartier… de faire régulièrement appel à eux. 

Quatre. Nous développerons les festivals gratuits et les événements populaires
Plusieurs festivals ont lieu chaque année dans les environs de Namur, mais à des prix qui les rendent inaccessibles à certains. C’est pourquoi nous voulons agrandir l’offre de festivals gratuits et d’événements populaires.  

La commune s’investira dans leur organisation, qu’il s’agisse d’un festival des cultures, de bals populaires… 

À cette fin, la commune engagera du personnel pour renforcer le service compétent.

Nous veillerons à décentraliser une partie des festivals et autres événements culturels dans les villages et les quartiers, en particulier ceux qui sont socialement fragilisés.

8. Une ville sportive

Le sport et les loisirs doivent être accessibles à toute la population. Le sport favorise le savoir vivre ensemble et reste nécessaire pour améliorer la confiance en soi. Une offre sportive à bas prix contribue ainsi à une société solidaire. L’activité physique et sportive est bénéfique pour la santé. Le Centre Namurois des Sports, appelé communément « Tabora » et les autres infrastructures sportives sont donc d’une grande importance. En rénovant Tabora et en investissant dans les autres infrastructures sportives, notre ville peut procurer une offre sportive importante et abordable.
Un. Nous ouvrirons une nouvelle piscine publique à Namur
Nous étudierons s’il est encore possible de faire machine arrière pour récupérer le magnifique bâtiment de la piscine de Salzinnes et d’y rénover l’espace pour réouvrir une 3ème piscine publique.

Dans le cas contraire, nous ferons construire une nouvelle piscine publique sur base d’une étude de faisabilité, à l’endroit le plus accessible aux écoles, aux clubs et aux usagers.

Nous nous inspirerons de l’Aquacentre des Lacs de l’Eau d’Heure et de la piscine de Givet pour cette construction.

Au-delà d’un bassin pour les nageurs, nous y annexerons des espaces ludiques pour les enfants, des bassins de relaxation, des saunas et hammams. Cette piscine ferait office de lieu de sport, de jeu et de détente.
Deux. Un skatepark et un terrain de minifoot dans le centre-ville, un espace sportif en plein-air dans chaque quartier
Nous ferons construire un terrain de minifoot au Parc Léopold et un skatepark dans la corbeille. Nous étudierons l’espace le plus adéquat à la fois pour être accessible pour les jeunes, pour qu’ils y soient en sécurité et sans empiéter sur un espace déjà utilisé par les namurois.

Chaque quartier doit avoir un espace, soit de skate, soit de minifoot, soit de street workout, idéalement en connexion avec une plaine de jeux. Lorsque ceux-ci existent mais sont vieux, nous les rénovons.
Trois. Nous développerons des parcours Vita dans la commune
Nous développerons des parcours Vita (aussi appelés « parcours santé ») sur plusieurs sites de la commune. Outre le fait d’offrir une activité sportive entièrement gratuite, l’implantation de ces parcours en pleine nature procure un bain de verdure.
Quatre. Nous développerons des sites de Street Workout
Nous développerons le sport en ville, en implantant des sites de Street Workout. Nous aménagerons des infrastructures spécifiques dans les parcs et sur les places. Comme pour les parcours Vita, ces activités proposées au public sont gratuites. 
Nous organiserons avec le concours de la Ville des stages de Street Workout à l’intention des jeunes comme des moins jeunes.
Cinq. Nous organiserons une commission pour le sport
Les acteurs du monde sportif doivent être consultés et faire partie intégrante de la politique sportive de la ville de Namur. C’est pourquoi nous organiserons une commission pour le sport composée de présidents de clubs du Namurois, de citoyens et de sportifs de haut niveau afin de faire remonter les besoins du monde sportif et afin d’élaborer une stratégie qui permette de faire de Namur une ville sportive.

9. Aménagement du territoire: les Namurois et les Namuroises doivent se réapproprier leur ville

Le sport et les loisirs doivent être accessibles à toute la population. Le sport favorise le savoir vivre ensemble et reste nécessaire pour améliorer la confiance en soi. Une offre sportive à bas prix contribue ainsi à une société solidaire. L’activité physique et sportive est bénéfique pour la santé. Le Centre Namurois des Sports, appelé communément « Tabora » et les autres infrastructures sportives sont donc d’une grande importance. En rénovant Tabora et en investissant dans les autres infrastructures sportives, notre ville peut procurer une offre sportive importante et abordable.
Un. Nous ferons de la Ville le principal acteur du développement, avec la participation des Namurois
Nous voulons que la Ville mène une politique foncière active. Nous ferons en sorte qu’elle conforte sa position en acquérant systématiquement des terrains et des biens immobiliers, devenant ainsi l’actrice principale de son développement.

Développer de nouvelles parties de la ville commence par l’aménagement de l’espace public et la connexion au réseau de transport en commun.

Nous investirons dans des infrastructures urbaines attrayantes, comme des pistes cyclables sûres, une rénovation et sécurisation des accès des quartiers vers le centre-ville (passerelle d'Herbatte, passage de St Servais vers le centre-ville...),  des parcs et espaces verts publics, des crèches et garderies, et des services communaux. Cela assurera une valeur plus élevée des terrains. Les rentrées qui en découleront reviendront à la Ville même et non à des promoteurs privés.

Nous ferons que la plus-value des projets privés de construction retourne à la Ville sous forme d’une taxe sur cette plus-value. Avec cet argent, la Ville investira elle-même.

Lors du lancement de nouveaux projets, nous voulons que la Ville organise une véritable participation, en partant de la base, des besoins des gens et d’une concertation avec le voisinage, et non en présentant directement des projets presque finalisés.

Tout nouveau grand projet de logements de luxe sera bloqué par les autorités communales. Et ce, tant que tous les logements de luxe actuellement construits ou en construction restent vides.

Il est essentiel pour nous de respecter l’avis des services compétents et de commissions comme la Commission Consultative Communale de l’Aménagement du Territoire. Ils  doivent pouvoir s'exprimer librement et sans subir aucune pression du politique.
Deux. Nous planifierons une commune vivable, vivante, diversifiée et cohérente.
Nous voulons que les nouveaux quartiers répondent au modèle des quartiers intégrés, en incluant tout un assortiment de fonctions, de services, d'espaces verts, d'accès à la culture, de mixité sociale…

Nous mettrons l’accent sur le transport en commun et le vélo en écourtant les distances de transport. Nous limiterons réellement l’étalement urbain et densifierons l'habitat. Les zones agricoles et forestières de la commune doivent être préservées au maximum, tout comme les fonds de vallée. Nous garderons le caractère rural des petits village et hameau qui se situent dans notre commune. Nous ferons en sorte que les grandes surfaces commerciales et les zonings commerciaux soient obligatoirement desservis par les transports en commun.

Nous arrêterons la vente de terrains et bâtiments publics, comme c’est le cas actuellement. La Ville doit les préserver et y investir.

Nous opterons pour un choix varié de logements dans chaque quartier. 

Nous assurerons toujours de l’espace vert au plus près possible d’un groupe d’habitations, avec des bancs et des équipements de jeux.
Trois. Faire vivre le centre-ville
Avoir un centre-ville piétonnier peut avoir un intérêt, pour la convivialité, le temps de faire ses courses sans stress,... Mais pour ça, il faut que le centre-ville soit accessible. Avec les lignes de Bus qui continuent de traverser la ville, que les parkings de délestage soient gratuits et amènent rapidement les citoyens au centre-ville.

Ce centre-ville doit-être attractif pour les commerçants et pour les citoyens. La ville ne doit pas s’éteindre le soir et le dimanche. La culture, les espaces vert, des lieux de détente doivent être développés.

Nous consulterons l’association des commerçants Namurois (ACN) pour toute modification de l’aménagement du territoire qui impacterait au moins 10 commerces namurois (dans le centre comme dans les quartiers). 

10. Une ville propre

Une ville propre et sans déchet est possible. A l’opposé de la logique culpabilisante consistant à remettre la faute sur chaque individu, la propreté est pour nous une tâche avant tout collective. La ville doit jouer un rôle en mettant à disposition des citoyens des infrastructures de propreté adéquates, notamment plus de poubelles de rue, et en augmentant le nombre d’agents de propreté. Elle peut éviter la production de déchets inutiles et faire le nécessaire pour réutiliser, trier et recycler au maximum ce qui a été produit. En offrant des solutions collectives aux Namurois, nous pourrons ainsi avoir nos quartiers et centre-villes propres et agréables.
Un. Construire une ville propre et saine, avec les citoyens
Dans les rues dépourvues de poubelles publiques, le constat est interpellant et démontre à quel point les poubelles publiques constituent la base de la propreté publique. Nous remettrons donc en service les poubelles publiques enlevées en les adaptant aux lieux. Difficile de demander au citoyen d’être propre sans poubelles publiques adéquates. Des cendriers portables seront distribués lors des assemblées de quartier, lors d’évènements ou seront disponibles au guichet communal.

Nous renforcerons les équipes de Namur Propreté en engageant du personnel pour rendre notre ville propre. Ce service, comme beaucoup d’autres, souffre des choix de la majorité actuelle qui réduit l’emploi communal pour faire des économies.

Nous installerons plus de toilettes publiques gratuites permanentes, et nous multiplierons par deux les installations pendant les grandes fêtes populaires namuroises, comme les Fêtes de Wallonie ou Namur en Mai.

Nous généralisons les distributeurs de sacs organiques pour les dépôts canins et des poubelles aux entrées des sentiers et lieux de promenade seront disponibles.

Les parcs à conteneurs doivent permettre aux habitants de déposer plus de diversité d’encombrants. Cela évitera les dépôts sauvages.

Nous mettrons en service une déchetterie mobile qui passera un jour par mois, deux fois sur la journée dans les quartiers (une fois en matinée et une fois en soirée de sorte que les horaires de travail ne soient pas un problème), pour permettre aux habitants d’y jeter leurs gros déchets ménagers et leurs encombrants gratuitement. Les objets passeront d’abord par les repair cafés, qui pourront en réutiliser les pièces utiles si l’objet n’est vraiment plus réparable.

Nous investirons dans des campagnes de sensibilisation à la propreté et au respect de l’environnement : animations dans les écoles dès la maternelle, journée propreté sur le thème du tri des déchets et du recyclage.

Nous organiserons des assemblées régulières dans les maisons de quartier, avec les habitants, pour sensibiliser sur la propreté et mener un réel débat sur ce sujet.

Nous utiliserons une application smartphone permettant de signaler des dépôts sauvages, pour un travail plus rapide. Un numéro de téléphone restera disponible et sera communiqué lors des assemblées de quartier.

Nous renforcerons les sanctions pour les grands propriétaires qui laissent des terrains et bâtiments à l’abandon et deviennent des terrains vagues.
 
Deux. Une ville Zéro Déchet
Nous soutiendrons les repairs cafés et nous lancerons des ateliers de réparation communaux pour réparer appareils électriques, meubles et vêtements, comme expliqué dans le point 5 “Une ville verte et responsable”.

Chaque habitant pourra se débarrasser gratuitement de ses déchets verts. Soit par une collecte porte-à-porte, soit par des composts de quartier, soit par des containers groupés afin de pouvoir utiliser le terreau dans les jardins partagés, l’agriculture urbaine ou pour les particuliers.

Nous investirons dans du matériel de qualité pour rendre le travail des ouvriers du service propreté plus efficace et rendre les conditions de travail moins pénibles.

Nous mettrons en place des locaux pour le personnel propreté dans chaque quartier pour une intervention rapide et un service de proximité.

Une attention particulière est nécessaire pour les petites ruelles, les sentiers, les cours d’eau, les parcs, les ronds-points, les cimetières... à nettoyer.
Nous poursuivrons la végétalisation des cimetières.